Affrontements entre douaniers et ressortissants bissau-guinéens : «On ne doit plus faire payer aux gens des laissez-passer »

Le coordonnateur de l’Alliance pour la République (APR) en Guinée-Bissau, Mame Mor Ba, appelle les autorités sénégalaises à mettre fin au paiement des laissez-passer. C’est suite aux incidents qui ont eu lieu au poste de Nianao dans le département de Vélingara, 4 kilomètres de la frontière faisant un mort et quatre blessés.



Les affrontements qui ont eu lieu jeudi entre les douaniers sénégalais et des ressortissants bissau-guinéens ont fait un mort. À la source de l’incident, «le problème des laissez-passer», a renseigné le coordonnateur de l’Apr dans ce pays. Selon Mame Mor Ba, «cette situation peut dégénérer si l’on y prend garde». 

«Il y avait un tableau ici pour  signaler que le problème des laissez-passer était réglé mais le Sénégal n’était pas conforme à la mesure et a continué de maltraiter ceux qui voulaient enter aux Sénégal. Les Bissau-guinéens eux aussi en réaction, ont tout simplement enlevé le tableau», a expliqué Mame Mor Ba qui est d’avis que "dans tous les cas cette situation peut dégénérer si l’on y prend garde"

Le responsable politique qui regrette cet incident, déclare qu’: «on ne doit plus faire payer aux gens des laissez-passer. Nous sommes tous membres de la CEDEAO donc entrer au Sénégal ou dans un autre pays membre ne devrait pas poser problème comme si on était des étrangers en Afrique».

Poursuivant, il lance un appel au Président Macky Sall  pour qu’il accorde une attention particulière à ce qui se passe surtout  au niveau des frontières où il y a souvent des conflits.

Avant d’ajouter : « le Président Macky Sall s’est rendu en Mauritanie suite à la mort d’un pêcheur sénégalais tué par les garde-côtes mauritaniens, il doit aussi s’intéresser à ce qui se passe ici (Guinée- Bissau)».

D'ailleurs, annoncent-il à nos confrères de la RFM, une marche est prévue le 22 février prochain «pour que le problème des laissez-passer  et des cartes de séjours soient réglés pour que la libre circulation des personnes et de leurs biens  soit une réalité dans l’espace CEDEAO».


Vendredi 9 Février 2018 10:52


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