Des membres du Mouvement d'émancipation du Delta du Niger (MEND).
«Qui finance votre voyage ici pour venir témoigner ? Et qui vous loge ?». Réponse : «Abuja». Les questions du procureur à son premier témoin, le ministre des Affaires du delta du Niger, Peter Orubebe, plantent le décor : l’Etat nigérian n’a pas demandé l’extradition d’Henry Okah, mais cette affaire le touche de très près. La large délégation nigériane dans la salle d’audience en témoigne, de même que les impressionnantes mesures de sécurité qui entourent le procès.
Le ministre décrit Henry Okah comme un homme admiré, qu’il rencontre plusieurs fois «en tant qu’ami» pour s’enquérir de l’application des accords d’amnistie pour les anciens rebelles du Mend. Mais il se crispe lorsque le procureur, documents à l’appui, étaye les arguments d’Henry Okah qui affirme avoir été contacté, avant les attentats, par des proches du président actuel, Goodluck Jonathan. Ils lui demandaient de l’aide pour assurer son élection. «Mensonges !» défend le ministre.
Ce mardi 2 octobre, ce sera au tour de la défense d’interroger le témoin. Il est le premier d’une bien longue série : le procureur devrait appeler 261 personnes à la barre, et le procès durer jusqu’au 7 décembre.
Source: RFI