Agence nationale de la Petite enfance: le chargé du courrier tentait de cambrioler le bureau du DAF

Pape Ciré Ndiaye, responsable du bureau de courrier à l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des tout-petits (ANPECTP), âgé de 42 ans, a comparu hier à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance (Tgi). Il répondait des faits de tentative de soustraction frauduleuse de deniers publics dans le bureau du directeur administratif et financier (Daf) de cette agence dirigée par Mme Thérèse Diouf Faye. Le parquet a requis 6 mois de prison ferme à son encontre.



 Les faits se sont passés le 25 mars dernier. Ce jour-là, à la descente du travail à 17 heures, le responsable du bureau de courrier à l’Agence nationale de la Case des Tout-petits et de la Petite enfance est retourné sur ses pas. Il a remis à l’agent de sécurité un billet 10.000 francs pour qu’il aille s’acheter à manger. En fait, c’était là un stratagème pour l’éloigner de son poste et détourner la caméra de surveillance. Après quoi, le responsable du courrier a introduit une clé dans la serrure de la porte du bureau du DAF qui a fini par se casser.

Constatant cette tentative d’ouverture par effraction de la porte du bureau du DAF, l’Agence a porté plainte. Les caméras de surveillance de l’immeuble ont permis d’appréhender le responsable du bureau du courrier, Pape Ciré Ndiaye. Attrait à la barre, le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. « J’ai détourné la caméra pour ne pas être vu en prenant les couloirs. J’ai introduit une clé dans le bureau du DAF pour pouvoir verser une potion magique dans le but d’avoir une promotion dans l’agence après 11 ans de service », s’est défendu le responsable du bureau du courrier de (l’ANPECTP).

Selon le conseil de la partie civile, le prévenu a tout fait pour éloigner l’agent de sécurité de son lieu de travail. « Ce n’est pas un hasard que le vol de 4 paquets de papiers et d’une tablette a été commis à l’Agence. La tentative de vol est incontestable et patente », a plaidé Me Seck. Selon le ministère public, les faits semblent constants. « Le prévenu a été empêché de commettre son forfait par un obstacle imprévu, la clé cassée. Il a posé des actes préparatoires en détournant la caméra de surveillance de sa direction, introduit une clé dans la serrure du bureau du DAF. C’est un acte frauduleux et qui mérite d’être réprimé », a estimé le défenseur de la société qui a requis six mois de prison ferme à l’encontre du prévenu.

Quant à la défense, elle a soutenu que rien ne peut dire qu’il y a eu tentative de vol. Il y a des déclarations contradictoires et l’incertitude. Le prévenu a toujours dit qu’il voulait juste verser une potion magique dans le bureau de son supérieur. Pour les conseils de la défense, malgré la délicatesse de l’acte de leur client qui a essayé d’éloigner le gardien de son lieu de travail et d’ouvrir la porte du bureau DAF, l’accusation est très légère. A titre principal, la défense a plaidé la relaxe au bénéfice du doute et à titre subsidiaire, l’application bienveillante de la loi pénale. L’affaire est mise en délibéré pour le 28 avril prochain.

Le Témoin

AYOBA FAYE

Mercredi 22 Avril 2020 10:43


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