Ali Ben Bongo Ondimba: «Je veux faire du Gabon, un pays émergent»

L’élection présidentielle au Gabon, qui doit désigner le successeur de Omar Bongo Ondimba, décédé le 7 juin 2009 en Espagne, aura lieu le 30 Août prochain. La vingtaine de candidats en lice est déjà en campagne électorale, depuis le samedi 15 août dernier. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Africa24, Ali Ben Bongo Ondimba, fils du défunt président et candidat à la course au fauteuil présidentiel, laisse entendre que son ambition est de faire du Gabon un pays émergent. Il répond également à ses détracteurs qui remettent en cause ses origines gabonaises. Ali Ben Bongo Ondimba, dont la candidature a créé quelques remous au sein du PDG, le Parti démocratique gabonais, parle aussi des raisons qui l’ont poussé à se présenter à l’élection présidentielle.



ali bongo odimba candidat à l' election du 30 aout 2009 au gabon
Thierry Hot, Africa24 : Comment êtes-vous venu en politique ?
Ali Ben Bongo Ondimba : Naturellement. Quand mon père est devenu président de la République, je n’avais que 8 ans. Et tout naturellement je baignais dans une ambiance qui part de la chose politique. Vous en conviendrez avec moi que souvent, les enfants suivent les traces de leur père. Donc c’est tout naturellement que je me suis intéressé aux questions politiques.

Votre père vous a-t-il incité à faire de la politique ?
Mon père voulait que je sois avocat. Il a toujours nourri une dévotion pour cette profession. Mon père suivait toujours les films de procès où des avocats faisaient des plaidoiries. Ça le fascinait. Il voulait que je fasse du droit et c’est ce que j’ai fini par faire. Mais il aurait souhaité que je sois avocat.

Vous avez milité au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir. Etait-ce un choix naturel ?
A partir du moment où la chose politique m’a intéressé, il était normal que je me joigne à la formation politique qui, à l’époque, était celle du moment. C’est donc tout naturellement que j’ai commencé tout comme chaque Gabonais, chaque Gabonaise, à militer dans ce parti.

Qu’est-ce qui vous a amené à créer le courant des «modérateurs» au sein du PDG ?

La chose a évolué naturellement. Au départ, nous n’avions pas l’idée de créer un courant au sein du PDG. Je pense que c’est un grand parti dans lequel se retrouvent beaucoup de militants dont la philosophie politique est assez diverse. Donc nous avions un dénominateur commun qui est le fait qu’on ait tous soutenu l’action d’Omar Bongo Ondimba. Mais il y a toujours eu un grand débat d’idées au sein du PDG. Mais il nous a semblé, à un moment, que ce débat d’idées n’était plus de mise et nous voulions susciter à l’intérieur du parti, une plus grande démocratie, une plus grande possibilité pour chacun de pouvoir exprimer son point de vue.

Est-ce que cette volonté de changer les choses de l’intérieur était bien perçue par tous vos camarades ?
Toute idée de changement est au départ suspecte et ne fait vraiment pas plaisir à certains. Mais c’est venu au moment où la grande majorité des militants souhaitaient que nous puissions avoir un débat beaucoup plus large. Voilà comment les choses se sont passées.

Pourquoi avez-vous décidé de fermer les frontières au lendemain de l’annonce du décès du président Bongo ?
On a dit beaucoup de choses sur cette décision. Généralement, lorsque des évènements graves apparaissent, il y a des mesures à prendre. C’est dans ce cadre que nous avions pris la décision de fermer les frontières et nous savions que ce serait temporairement.

Certains estiment que vous aviez voulu prendre le pouvoir. Etait-ce vrai ?

On dit tout. Quand le premier ministre a pris l’avion pour partir à Barcelone, je l’ai prévenu que nous allions prendre un certain nombre de mesures et que si les choses ne se passaient pas comme nous le souhaitons, dans un premier temps, nous fermerions les frontières jusqu’à ce qu’il revienne. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Quand nous prenions la décision de fermer les frontières, le premier ministre, le président de l’Assemblée ainsi que le vice-président de la République étaient absents. Nous avons fermé les frontières pendant 24 heures, le temps que le premier ministre revienne.

Avez-vous entendu ces rumeurs sur vos origines étrangères ? Est-ce que cela vous laisse indifférent ?

Ces rumeurs me laissent totalement indifférent. J’ai déjà indiqué que celles-ci n’ont aucune importance pour moi et que ce sont les parents qui se sentiront plus offensés que moi. Du vivant d’Omar Bongo Ondimba, personne n’était venu lui dire que je n’étais pas son fils. S’ils n’ont pas eu le courage en ce moment là, ces rumeurs ne sont qu’une fabrication politique. Je sais qui je suis et je n’ai pas de complexe à ce niveau.

Est-ce que vous avez l’impression de subir un déni de patronyme ?
Quand on entre en politique, il faut s’attendre à beaucoup de choses. Si ce n’est pas ça, ce sera autre chose. Ce sont les rumeurs qui marchent le plus. Mais ça ne me remonte pas. Personne ne pose des questions sur l’identité ni l’ascendance des autres candidats. Si on s’intéresse à la mienne, c’est peut-être parce que je fais peur à certains. Je laissais indifférent, qu’on n’en parlerait même pas. Je devais même remercier ceux qui, par ces rumeurs, me font de la publicité. En terme de marketing, c’est une première. Vous vous rendez compte de l’argent que j’allais devoir débourser pour qu’on parle de moi autant dans les journaux ? C’est formidable car j’occupe la première place. Et il ne se passe pas un seul jour sans qu’on ne raconte quelque chose sur ma vie dans les médias. Prochainement il ne s’agira pas d’interpréter, mais on va parler d’autre chose. Il faut dire sérieusement que nous sommes
égaux devant la loi. Et si quelqu’un a quelque chose de consistant à dire qu’il vienne sinon ça reste un vain mot.

Certains Gabonais estiment que vous êtes peu sociable et n’avez pas la même chaleur que le défunt président. Qu’en pensez-vous ?
C’est très mal me connaître. Si je ne souris pas, certains pensent souvent que, familièrement, je fais la tête. Mon rôle n’était pas de me mettre en avant. Le président, mon père, occupait déjà la scène. Il est vari que je n’ai pas toujours l’habitude de sourire. Je vais vous raconter une petite anecdote. Au cours d’un voyage au Maroc, j’ai accompagné Sa Majesté pour saluer la population. C’était pour une cérémonie en province. Après la manifestation, nous étions en voiture et traversions la foule. Sa Majesté m’a dit: «Ali, il faut que tu souris». Cela a toujours été un problème. Mais c’est ma nature parce que je suis quelqu’un d’assez réservé et timide. Il faut que je force un tout petit peu ma nature. Ceux qui me connaissent savent que je ne manque pas de chaleur.

Vous avez hérité d’une fortune colossale. Pourquoi, n’avez-vous pas choisi de vous lancer dans les affaires que de vous présenter à l’élection présidentielle ?
Cette question m’apprend quelque chose. Si vous parlez à quelqu’un qui a discuté avec mon père ou à mon père lui-même ou alors si vous lisez le testament d’Omar Bongo, vous pourrez juger que j’ai hérité d’une immense fortune.

Vous et vos autres frères et sœurs du village apprennent quelque chose ?

Entre nous, j’espère que c’est le cas. Là encore j’apprends quelque chose. Mais l’autre partie de la question est intéressante. Pourquoi ne me suis-je pas lancé dans les affaires ? Si j’avais décidé de me lancer dans les affaires et de jouir de ma fortune colossale que les mêmes auraient commencé à dire: «Comment après avoir hérité d’une telle fortune que leur père a bâtie en travaillant pour le peuple, parce la fonction qu’il occupait lui a permis d’acquérir cette fortune, les enfants d’Omar Bongo ne se battent pour protéger l’œuvre du père? Pourquoi ils ne mettent pas cet argent au profit des population?. Mais je tiens à préciser que je n’ai pas hérité d’une fortune colossale même s’il est vrai que je ne me plains. Je suis à l’abri du besoin. Pour cela, je remercie la providence, le ciel et les Gabonais. Il est maintenant important pour moi de me consacrer à la prospérité, à l’avenir de ce
pays.

Quel principal héritage laisse le président Omar Bongo aux Gabonais ?

Lorsque Omar Bongo devenait président, le pays sortait d’une année difficile marquée par une confrontation suivie d’un coup d’Etat. Le pays était divisé. Il a donc reconstruit le pays. Et il nous a laissé la paix comme héritage. 42 ans de stabilité, ça rentre dans les records en Afrique. Il nous a laissé un pays en paix où nous pouvons avoir plus de 20 candidats sans qu’il n’y ait des affrontements, une guerre civile. Comme héritage, il nous a aussi laissé son testament qui est son discours de décembre 2007 dans lequel il dresse le bilan des années qu’il a passées au pouvoir. Il a dit ce qui a marché et ce qui n’a pas marché.

Un bilan très critique…
Très critique parce que Omar Bongo était comme cela. Il n’était pas quelqu’un qui dormait toujours sur ses lauriers. Il voulait toujours plus. Pour cela Omar Bongo était exigeant avec lui et avec tout le monde. Il n’a pas voulu mentir aux Gabonais. Il a dit ce qui a marché et a reconnu que beaucoup de choses n’ont pas marché. C’est un héritage extraordinaire qu’il nous lègué parce que ça nous ouvre la route. Voilà que nous sommes en paix aujourd’hui et nous avons une démocratie vigoureuse qui nous permet de nous exprimer. Il est de bon ton de reconnaître que nous avons avancé aussi bien sur le plan politique que sur le plan économique. Les historiens devront rectifier s’ils avaient dit que nous n’avions rien fait. Je suis d’accord avec vous que ces dernières années ont plus été consacrées à la politique qu’à l’économie. Mais l’héritage est là, il est indéniable.

Certains opposants estiment que vous avez l’intention d’instaurer au Gabon, une monarchie élective. Que leur répondez-vous ?
Ça me fait sourire parce que dans une monarchie, il n’y a pas d’élections. Dans le cadre d’une monarchie, le pouvoir se transmet directement. Et l’élection implique le peuple qui est souverain. C’est lui qui décide. Il faut qu’on cesse de prêter des intentions aux autres. Je n’ai pas l’intention d’instaurer une monarchie élective. Je me présente à une élection tout comme n’importe quel citoyen de ce pays a le droit de le faire. C’est vouloir jeter l’anathème sur d’autres personnes que de tenir de tels propos. Nous sommes tous égaux devant la loi. Quels que soient les patronymes, les fonctions que les parents ont occupées avant, nous sommes tous égaux. Et par rapport à cela, je suis libre comme tout autre Gabonais de solliciter le suffrage de mes compatriotes.

Pourquoi êtes-vous candidat à la présidentielle du 30 Août ?
Je souhaite partager avec mes compatriotes et pouvoir les convaincre de monter avec moi dans ce train qui va nous amener sûrement vers un avenir plus radieux et vers le développement que nous souhaitons.

Quels sont les grands axes de cette vision ?

C’est très simple. Le Gabon doit être un pays émergent. Nous avons tous les atouts pour ça, mais il va falloir que les hommes aient cette ambition et qu’ils se décident ensemble de développer leur pays. Les atouts sont clairs. Nous avons un pays qui regorge de richesses naturelles importantes qui ne demandent qu’à être exploitées. Et ceci peut être fait. Le chemin, certes, peut être difficile mais il nous faut atteindre ce niveau nécessaire pour passer à l’excellence donc à l’émergence et devenir un dragon d’Afrique. Telle est mon ambition.

Quels sont les atouts qui pourraient faire pencher la balance en votre faveur ?


Lorsqu’on est candidat, il faut avoir une vision claire, une ambition. Je pense avoir cette ambition. Il faut ensuite se donner les moyens. Je pense aussi que ces moyens sont là. Il faut savoir expliquer aux compatriotes les raisons pour lesquelles, ils doivent me faire confiance. Il faut les convaincre que je suis le bon capitaine du bateau dans lequel je les invite à monter. Je pense avoir ces qualités de leadership. D’autres atouts que j’ai aussi, c’est d’avoir une solide expérience et d’être un rassembleur.

Certains de vos opposants estiment que vous êtes très jeune. Que leur répondez-vous ?
C’est leur point de vue. Dans l’histoire contemporaine, on a vu certains qui sont devenus présidents alors qu’ils n’avaient pas mon âge. C’est le cas des Etats-Unis, avec les présidents Bill Clinton et Barack Obama qui sont arrivés au pouvoir à moins de 50 ans. En France, lorsque Giscard d’Estaing arrivait au pouvoir, il avait 38 ans. J’aurais été plus âgé qu’ils allaient dire que j’étais trop vieux, avec cet âge, ils trouvent que je suis jeune. Ce n’est pas important. Il faut surtout regarder le bilan de chacun, les programmes et les idées avant de dire que telle personne est jeune. J’ai commencé la politique très jeune. J’ai actuellement 50 ans, avec 30 ans d’apprentissage.

Cela veut dire que vous avez l’âge de la maturité ?

Bien sûr. Certains, plus âgés que moi, ont commencé la politique il n’y a pas longtemps. Je suis dans la politique depuis 30ans, sans compter que c’est un milieu dans lequel je baigne tout naturellement. Mais encore une fois, j’ai un bilan qui comporte des actions que j’ai posées dans ce pays et qui sont connues.

Est-ce que vous estimez légitime l’opposition de certains Gabonais qui disent qu’après le règne pendant 42 du père, ils ne voulent plus du fils ?
La question parle bien de l’opinion de certains Gabonais. Vous conviendrez avec moi que personne ne fait l’unanimité.

Comment vous comprenez cela ?
Je comprends cela comme un argument de campagne. Si on recherche ce qui est mieux pour son pays, on ne dit pas des choses pareils. On commence par écouter, lire, se renseigner sur mon parcours et mon programme. Tout cela vous permettra de prendre position. Ces réactions du genre, «nous avons déjà eu le père et nous ne voulons pas du fils», sont de nature à écarter du revers de la main quelqu’un qui peut avoir la solution à vos problèmes, pour la simple raison que son père était là avant. Je suis convaincu que la majorité des Gabonais sauront nous faire confiance.

Qu’est-ce que vous apporterez aux Gabonais et que votre parti, le PDG, ne leur a pas donné en 42 ans ?
Quand le PDG était créé, j’avais 8 ans. Je peux estimer que, comme beaucoup de mes compatriotes, j’ai encore un certain nombre d’années devant moi et que je peux encore apporter beaucoup plus.

Ça fait 30 ans que vous faites la politique…
Vous reconnaissez donc que j’ai une vaste expérience.

Sans doute, mais pourquoi n’avez-vous pas fait bouger les lignes ?
On m’avait confié la charge de rencontrer certains opposants afin de les convaincre à adhérer au régime.

En l’occurrence qui?
Le plus célèbre est Paul Mba Abessole. En tant que membre du gouvernement, j’ai aussi un bilan. J’ai été ministre des Affaires étrangères et depuis 10 ans je suis ministre de la Défense. J’ai apporté quand même quelque chose à ce pays. Il faut juger les candidats sur les faits au lieu de se poser les questions sur ce que le PDG va apporter. De toutes les façons, le PDG est constitué d’hommes et de femmes. C’est un parti où beaucoup étaient. Mais aujourd’hui ils feignent ne pas y être. Sinon beaucoup étaient impliqués dans la gestion de la chose publique. Il faut avoir le courage d’assumer et j’assume.

Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui disent que l’acte de décès du PDG a été signé avec la mort du président Omar Bongo ?
Généralement, on dit toujours qu’un parti en Afrique meurt avec son fondateur. Ce ne sera pas le cas du PDG car il a encore un bel avenir devant lui. Il est une formidable machine qui va se muer pour s’adapter à la nouvelle situation. Où il se trouve actuellement le PDG, malgré la mort de son fondateur, reste le premier parti de ce pays. Il va, nous l’espérons, susciter encore la confiance de nos compatriotes pour continuer à gérer ce pays.

Est-ce que vous estimez légitime que les membres des partis des autres candidats réclament votre démission du ministère de la Défense ?
Non. Je suis toujours regardant par rapport à la loi. Et je l’ai toujours appliquée dans mon pays. En 1991, la nouvelle Constitution, alors adoptée, indique dans un de ses articles que ne peut être ministre que celui qui a 35 ans. A l’époque, j’en avais 32. Et parce que la loi l’exigeait, j’ai quitté le gouvernement. Si la légitimité doit aller avec la légalité, qu’on me produise l’article ou la loi qui exige que je quitte le gouvernement parce que je suis candidat à la présidence de la République. Omar Bongo Ondimba, de son vivant, ils ne lui ont pas demandé de démissionner. (Ali Ben Bongo a finalement démissionné de son poste de ministre de la Défense ce week-end)

Ils affirment que tous les matins, vous disposez de bulletins de renseignements les concernant. Est-ce vrai ?
Si je quitte le ministère de la Défense, je n’aurai pas ces bulletins ? Alors que mon parti sera toujours aux affaires, je n’aurai pas de renseignements ? .

Ils vous entendent, ils vous répondront. Si vous devez bâtir une alliance électorale, lequel des candidats pourrait être votre principal allié ?
Nous allons devant les électeurs avec nos propositions pour le pays. Si les électeurs gabonais nous choisissent, il est clair qu’ils adhèrent à notre programme. Dans mon discours d’investiture, j’ai indiqué que je tendais la main à tous les compatriotes qui souhaitaient nous rejoindre, pour qu’ensemble nous développions notre pays. Si le choix des compatriotes se porte sur moi, ce sera mon programme qui les aura séduits. Il appartiendra alors aux autres candidats de rallier le programme choisi par les Gabonais.

Vous êtes prêt à rassembler large ?
A partir du moment où le programme choisi par les Gabonais est celui qui devra être appliqué , qu’on ne me demande de le changer. Alors que les Gabonais se seront prononcés sur un programme, je n’y vois pas d’inconvénients.

Si vous êtes élu président quelles seront vos premières priorités?
Au cours de la campagne, je vais esquisser ces différentes priorités. Nous avons des décisions importantes. Et l’ordre dans lequel elles sont prises fait que je ne peux pas vous l’indiquer maintenant. Il faut être très prudent lorsqu’on parle de cela. Notre avantage est que nous avons une majorité et qu’après le 30 Août, nous pourrons commencer à travailler immédiatement. La période qui s’ouvre en septembre est généralement celle de la session budgétaire. L’examen de la loi des finances va coller avec les premières grandes décisions à prendre. Et nous nous mettrons au travail tout de suite. Nous n’aurons pas à dissoudre l’Assemblée nationale pour une majorité parlementaire. Nous l’avons déjà. Il s’agira, pour nous, de travailler dans un cadre de concertation avec le Parlement pour élaborer les priorités du pays parce que nous devons être appuyés sur la loi des finances qui sera votée.

[Est-ce que l’exemple de Faure Gnassingbé au Togo qui a succédé à son père vous a incité à vouloir devenir président ?
Non. D’abord, comparaison n’est pas raison. Il ne faut pas déplacer les contextes. Je respecte beaucoup mes frères togolais pour avoir à commenter dans un sens ou dans l’autre ce qui s’est passé au Togo. Le commentaire que je peux faire est que, moi fils de chef d’Etat, à chaque fois, une succession de père en fils, a toujours été un problème pour moi. Parce qu’en ce moment-là, je me suis retrouvé sous les feux de l’actualité dans le sens où les gens se demandaient si je ferai la même chose ou si je suis animé par les mêmes intentions. Si ce qui est arrivé au Togo s’est produit, ici au Gabon, il n’en est pas question. Je n’y pensais même pas. Les circonstances nous ont plongés dans une situation particulière, du reste comme au Togo. Nous ne sommes pas dans la même situation au Gabon. Donc à partir de ce moment, la situation au Togo n’a aucune influence sur ma manière d’agir ou sur ce que je pourrais, à l’époque, penser.

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JACQUES THÉODORE BALIMA

Lundi 17 Aout 2009 10:27


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