Ali Bongo en voyage, l'opposition gabonaise appelle à la grève

Le président élu gabonais, Ali Bongo, a entamé une tournée dans plusieurs pays d'Afrique centrale, pour rallier à lui des soutiens régionaux après sa victoire électorale, contestée par les candidats rivaux, et qui a dégénéré en émeutes.



Au Gabon, une coalition regroupant 17 candidats qui rejettent la victoire de Bongo a appelé vendredi à une grève nationale de trois jours la semaine prochaine, et elle s'est plainte de ce que les autorités empêchaient ses membres de voyager à l'étranger.

"Le président Paul Biya m'a toujours considéré comme son fils (...). Il fallait que je vienne le voir afin qu'il me donne de bons conseils", a dit Bongo à la télévision nationale camerounaise, à Yaoundé. Ses adversaires l'accusent d'avoir truqué les résultats de l'élection du 30 août, au cours de laquelle il est arrivé en tête avec un peu moins de 42%.

"La tâche qui m'attend n'est pas facile(...). Nous allons former un gouvernement et le mettre au travail", a dit le président élu, fils du défunt président Omar Bongo, à la télévision camerounaise.

Après une halte de quatre heures au Cameroun, Ali Bongo s'est rendu en République du Congo, pays lié de longue date au clan Bongo. Omar Bongo était marié à la fille du président congolais Denis Sassou-Nguesso, jusqu'au décès de cette dernière, au début de l'année.

Ali Bongo a déclaré aux journalistes dans la capitale congolaise, Brazzaville, qu'il était également venu demander conseil à Denis Sassou-Nguesso.

"Comme un bon fils, je lui ai aussi expliqué la situation dans mon pays, qui redevient normale", a dit Ali Bongo.

Le président élu ne s'est pas rendu en République démocratique du Congo (RDC), comme on pensait précédemment qu'il le ferait, mais il a indiqué qu'il serait bientôt au Tchad.

Reuters

Samedi 12 Septembre 2009 14:33


Dans la même rubrique :