Privé notamment de Bastian Schweinsteiger, Sami Khedira et Jerôme Boateng, tous blessés, le récent champion du monde, au onze fortement remanié, n'a pas forcément réalisé une mauvaise prestation sur sa pelouse de Düsseldorf. En tous cas pas au niveau de l'envie, de l'engagement et du jeu à proprement parler. Mais de graves lacunes défensives, combinées à de la maladresse, et surtout à un très bon Sergio Romero ont rapidement eu raison des espoirs allemands. Privée de ballon lors de la première demi-heure, cette Allemagne est tout de même parvenue à se créer un paquet d'occasions face aux Argentins, aux commandes de la rencontre dès la 5e minute. Mais ni Mario Gomez, ni André Schürrle, n'ont su mener la révolte avant la mi-temps.
Di Maria dans un grand soir, Götze refrappe
Sans Mertesacker, néo-retraité présent en tribune, et Hummels, laissé au repos, la défense centrale a rapidement pris l'eau sous les coups de boutoir de Di Maria, Agüero et consorts. Dans les couloirs, Erik Durm et Kevin Grosskreutz ont laissé des boulevards. Le secteur défensif sera donc le premier chantier de reconstruction de Joachim Löw, qui débutera avec ses hommes la campagne qualificative de l'Euro 2016 dès dimanche, à Dortmund, face à la modeste Ecosse.
Di Maria et le secteur offensif argentin étaient en furie mais pas la défense, maladroite en relance et laxiste au marquage. C'est à cause de ce type d'erreurs qu'elle a laissé l'Allemagne revenir au score. Schürrle, opportuniste sur corner, et Götze, dont la frappe a été déviée par Federico Fernandez, ont maquillé le score en seconde période. Laissé sur le banc au coup d'envoi, le bourreau du football argentin a apporté du jus à cette Allemagne lessivée. Mais il était bien trop tard.