Aminata Touré promet la restauration de l’Etat de droit au Sénégal

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Aminata Touré, a promis jeudi la restauration de l’Etat de droit au Sénégal et d’en faire sa priorité, indiquant qu’on ne saurait parler de démocratie dans un pays sans évoquer l’Etat de droit.



« L’Etat de droit suppose mettre fin à l’impunité, laisser les magistrats et les juges faire leur travail », a-t-elle déclaré en marge de la passation de service avec Cheikh Tidiane Sy, son prédécesseur à la tête de ce département.
« C’est un peu le sens des prérogatives du ministère de la Justice qui doit administrer et laisser les acteurs du secteur faire leur travail », a-t-elle ajouté.

Drapée dans ses nouveaux habits de ministre de la Justice, garde des Sceaux, Aminata Touré a souligné qu’il est important de dépolitiser l’action judiciaire afin d’être sûr que les Sénégalais, où qu’ils habitent et quelle que soit leur situation sociale, bénéficient tous du même traitement judiciaire.

« Les citoyens doivent être égaux devant la loi et si nous n’avons pas une justice qui fonctionne, une justice équitable, nous risquons de ne pas avoir d’investisseurs, parce qu’il faut également que l’Etat garantisse les droits économiques des uns et des autres », a-t-elle dit.

C’est pourquoi si le Sénégal ne fait pas valoir l’Etat de droit, il lui sera difficile de faire des progrès en matière de développement, a-t-elle estimé. A ce sujet, elle a demandé aux Sénégalais de retrouver la confiance tout en restant vigilants, et de suivre et d’évaluer les actions de la nouvelle équipe dirigeante.

« C’est le sens que je donne à ce ministère, c’est-à-dire réconcilier les Sénégalais avec leur justice pour que, partout où ils se trouvent, ils sentent dans leur quotidien que l’accès à la justice est possible », a expliqué Aminata Touré.

S’agissant de l’effectivité des audits, elle a rappelé que le président de la République a dit plusieurs fois qu’il ne protégerait personne.
Toutes choses qui font qu’elle est sure que tous les secteurs concernés par des irrégularités ou des malversations seront audités et les résultats transmis à la justice qui suivra son cours, comme dans tout pays qui se respecte.

Elle a également promis que des dossiers comme celui de la mort de Malick Ba, tué à Sangalkam lors d’une manifestation contre le nouveau découpage administratif, ou celui de l’étudiant Mamadou Diop, décédé après un rassemblement du M23 à la place de l’Obélisque, et bien d’autres dossiers seront élucidés.

« Il s’agira pour nous d’élucider tous ces cas en situant les responsabilités sans parti pris. Nous allons laisser les enquêtes suivre leur cours et les juges ferons leur travail de manière indépendante, sans pression politique pour appliquer le droit », a conclu Aminata Touré.
 
APS

Gata Doré

Vendredi 13 Avril 2012 12:15


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