Année scolaire 2009-2010: l'Ades dresse un bilan positif avec quelques réserves

L'alliance démocratique des enseignants du Sénégal (Ades) s'est réuni hier dans ses locaux pour dresser un bilan scolaire et syndical de l'année académique écoulée. Et pour cette formation syndicale malgré quelques dysfonctionnement, le bilan est satisfaisant.



Les membres de l’alliance démocratique des enseignants du Sénégal (Ades) se sont réunis ce mardi après-midi au siège de leur dite association afin de faire le bilan de l’année scolaire et syndicale bouclée. Ibra Diouf Niokhobaye, secrétaire général de l’Ades, et ses amis se disent satisfaits. Satisfaits parce que sur le plan scolaire il n’y a pas eu « de perturbations majeures comme celles des années précédentes ». Aussi des accords signés avec le gouvernement le 23 septembre 2009 ont été en partie respectés.

En effet, sur les accords à incidence financière l’Etat s’est en partie acquitté de son engagement. Acceptant d’octroyer une indemnité aux enseignants du préscolaire et du moyen, le gouvernement a versé plus de la moitié selon M. Diouf. Il ne reste plus que la dernière tranche estimée à 5000 Frs Cfa.
Le quantum horaire et le taux de réussite aux examens et concours sont aussi appréciables suivant le bilan de l’Ades.

Sur les accords à incidence pédagogique concernant les formations diplomantes, Ibra Diouf Niokhobaye affirme que « des pas significatifs ont été fait ». Cette année aussi les professeurs n’ont pas eu besoin de taper sur la table pour le paiement des frais de correction des examens du Bfem et du Bac. Mais reste maintenant à élargir ces indemnités pour les corrections du Cfee.

Cependant, nul n’a besoin d’être enseignant pour savoir que le niveau des élèves a considérablement baissé. Par ricochet, les résultats des examens ont subi une baisse du taux de réussite avec 42% pour le taux national. Et même s’il est noté dans le discours d’Ibra Diouf Niokhobaye que « le taux de réussite aux examens et concours a connu une hausse appréciable », il a reconnu au cours d’un jeu de questions réponses avec la presse que le taux est faible. Un fait que le Secrétaire général de l’Ades considère comme le résultat du mauvais recrutement des enseignants et d’une mauvaise formation. A M. Diouf d’illustrer ses propos en citant pour exemple les régions de Kolda, Ziguinchor et Sédhiou qui ont enregistré les plus mauvais résultats aux différents examens. Pour lui la cause réside dans le fait que « ces trois régions sont celles qui reçoivent le plus de nouveaux enseignants recrutés ».

L’enseignement doit donc être réformée. « Une réforme de fonds » propose à cet effet Ibra Diouf. Celle-ci reposera sur une révision des crédits horaires, des coefficients des matières enseignées, un équilibrage entre l’enseignement général, professionnel et technique mais aussi entre les séries scientifiques et littéraires ainsi que l’introduction des langues maternelles dans l’enseignement.

Bigué BOB

Mercredi 11 Aout 2010 02:01


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