À l’heure où s’ouvre une réunion entre le président guinéen Alpha Condé et les acteurs politiques et de la société civile au sujet des futures législatives, ce lundi, la tension est encore palpable dans les rues de Conakry. Des échauffourées et des pillages ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville ainsi qu'au grand marché de Madina, selon le correspondant de RFI sur place, Moktar Bah. Ces heurts font suite à plusieurs jours d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans la capitale guinéenne qui ont entraîné la mort de six personnes, dont un policier, depuis mercredi 27 février.
Au cœur de la discorde entre le pouvoir et l'opposition : la tenue d’élections législatives dans le pays, initialement prévues en septembre 2011, mais repoussées au 12 mai prochain. Selon les opposants au parti (au pouvoir) d’Alpha Condé - élu en 2010 au terme d’un scrutin sous haute tension -, les conditions d'un bon déroulement de l’élection ne sont pas réunies et son organisation manque cruellement de transparence.
"Une réunion de façade", selon Sidya Touré
L’entretien de ce lundi à Conakry entre le président et des représentants des partis politiques et de la société civile est "une réunion de façade", selon l’ancien Premier ministre et chef de file du parti de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré, contacté par FRANCE 24.
"Il n’y a aucune négociation. Alpha Condé veut simplement donner l’impression à la communauté internationale qu’il souhaite apaiser les tensions et dialoguer avec l’opposition", commente celui qui est arrivé en troisième position lors de la dernière présidentielle. Si un porte-parole a été envoyé par l’opposition pour prendre part aux discussions, Sidya Touré regrette "la mainmise" du parti présidentiel sur les choix relatifs au scrutin : "Un fichier électoral a été établi sans aucune consultation. Alpha Condé veut clairement exercer un contrôle sur les partis qui se présenteront. De plus, il reçoit régulièrement en privé les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), chargée de déterminer la date de l’élection".
Pour l’opposant, l'affaire est entendue : le scrutin législatif ne pourra pas se tenir le 12 mai, et ce en raison du strict respect du code électoral. "Selon la loi, un décret qui appelle le corps électoral aux urnes doit être signé au moins 70 jours avant la tenue de l’élection. Or, cette échéance limite a été atteinte vendredi dernier [le 1er mars] et il n’y a eu aucune signature. L’élection ne peut donc pas avoir lieu le 12 mai", conclut ce dernier.
Source: France: 24
Au cœur de la discorde entre le pouvoir et l'opposition : la tenue d’élections législatives dans le pays, initialement prévues en septembre 2011, mais repoussées au 12 mai prochain. Selon les opposants au parti (au pouvoir) d’Alpha Condé - élu en 2010 au terme d’un scrutin sous haute tension -, les conditions d'un bon déroulement de l’élection ne sont pas réunies et son organisation manque cruellement de transparence.
"Une réunion de façade", selon Sidya Touré
L’entretien de ce lundi à Conakry entre le président et des représentants des partis politiques et de la société civile est "une réunion de façade", selon l’ancien Premier ministre et chef de file du parti de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré, contacté par FRANCE 24.
"Il n’y a aucune négociation. Alpha Condé veut simplement donner l’impression à la communauté internationale qu’il souhaite apaiser les tensions et dialoguer avec l’opposition", commente celui qui est arrivé en troisième position lors de la dernière présidentielle. Si un porte-parole a été envoyé par l’opposition pour prendre part aux discussions, Sidya Touré regrette "la mainmise" du parti présidentiel sur les choix relatifs au scrutin : "Un fichier électoral a été établi sans aucune consultation. Alpha Condé veut clairement exercer un contrôle sur les partis qui se présenteront. De plus, il reçoit régulièrement en privé les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), chargée de déterminer la date de l’élection".
Pour l’opposant, l'affaire est entendue : le scrutin législatif ne pourra pas se tenir le 12 mai, et ce en raison du strict respect du code électoral. "Selon la loi, un décret qui appelle le corps électoral aux urnes doit être signé au moins 70 jours avant la tenue de l’élection. Or, cette échéance limite a été atteinte vendredi dernier [le 1er mars] et il n’y a eu aucune signature. L’élection ne peut donc pas avoir lieu le 12 mai", conclut ce dernier.
Source: France: 24