Après l’assassinat d’Ibrahima Dièye, les sénégalais d’Espagne lancent un S.O.S à l’Etat

Les séries d’assassinat des émigrés sénégalais commencent sérieusement à inquiéter ces derniers qui ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, après le massacre de deux sénégalais, en Florence, en Italie, El Hadj Touré et Ibrahima Dièye ont à leur tour succombé à l’hécatombe étrangère, respectivement en Afrique du Sud et en Espagne, il y a seulement 24 heures de cela.



Des faits atroces qui ont fini par installer la peur et l’insécurité chez la communauté sénégalaise vivant en Espagne. Face à l’acharnement policier et au racisme dont ils sont victimes, les émigrés se sont plaints de l’indifférence des autorités étatiques. « En Espagne, depuis deux ans, on est dans des situations très difficiles », se lamente à travers les ondes de la RFM, l’un d’eux nommé Abdoulaye Ndiaye qui poursuit « pour sortir dans la rue, on nous demande de montrer nos papiers six (6) à sept (7) fois par jour. On ne vit plus parce qu’on ne peut plus renouveler nos papiers. On nous les donne à sept ou huit mois d’attente. Pour renouveler le papier, on est obligé de payer 30 à 50 euros, et de se lever à 05 heures du matin pour faire la queue jusqu’à midi ou une heure pour être reçu ».
 
En plus de ce martyre, ces sénégalais en détresse devront également supporter les insultes à longueur de journée. « Maintenant, à chaque fois que tu parles avec un espagnol, il t’insulte. Rentre chez toi, qu’est-ce que tu fais ici », se lamente Abdoulaye Ndiaye pour qui, « il n’y a plus de droit en Espagne ».
 
Des faits insupportables  qui rendent l’atmosphère occidentale invivable pour les émigrés qui s’apitoient sur leur sort, et qui ressuscite également le débat du racisme en Occident.
 
 

Mamadou Sakhir Ndiaye

Jeudi 5 Janvier 2012 14:10


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