Après quelques heures d’incarcération, « Bro » est libéré et placé sous contrôle judiciaire

Baye Moussé Bâ dit « Bro », garde du corps du président de la République, vient d’être libéré après quelques heures de son incarcération et de son arrestation par une section de la gendarmerie de Colobane.



Les réactions ne se sont pas attendre.  Pour le père du maire de Sicap Mermoz-Sacré cœur « Bro » a des informations d’ordre capital. « Je vous ai dit qu’il y a des informations si on les révèle l’Etat va exploser en plein vol. Et bien, Bro est la bombe qui ferait exploser l’Etat en plein vol. C’est ça la vérité », martèle Jean-Paul Dias interrogé par l’une des radios de la place.

Pour lui, l’incarcération du garde corps de Me Wade n’était qu’un simulacre. « On a fait ce simulacre. On les a pris, en une journée, et il n’y a pas eu de garde à vue, et en 5 mn ils sont passés de la gendarmerie à Rebeuss. Alors dans le cas de notre maire Barthélémy Dias, il a été gardé 96 heures. Et le résultat de leur simulacre est qu’ils ont été libérés. Ils ne peuvent pas arrêter Bro et certains » à en croire père Dias.

Plus loin, il ajoute : « Il y a même dans la procédure deux ministres qui ont été cités dans l’enquête à la police et  tous les gens ne seront pas arrêtés. Donc aujourd’hui, il faut commencer par libérer Barthélémy Dias immédiatement sans condition pour les autres choses puissent continuer. Dans mon point de presse de lundi, je vous donnerai des informations qui vont prouver que Me Wade, son fils et sa femme Viviane sont tous impliqués dans cette affaire ».

Pour l’un des avocats de Barthélémy Dias, en l’occurrence de Me Moustapha Mbaye, il faut immédiatement libérer son client, car on est en face d’une situation de deux poids deux mesures. « Les gardes qui ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire, on est tous inquiet encore. Ce que nous craignons nous, c’est le deux poids deux mesures. Barthélémy est maire et régulièrement domicilier à Dakar. Il exerce des fonctions publiques. Sa responsabilité dans la mort de Ndiaga Diouf est loin d’être établie dans la mesure où d’autres tireurs se trouvaient sur les lieux. Je ne vois pourquoi comme nous l’avons demandé, il n’est pas placé sous contrôle judiciaire » soutient Me Mbaye.

Selon cet avocat de Barthélémy Dias, les gardes corps du président de la République ne sont pas à leur première, ils sont également cités dans l’affaire de Talla Sylla et ils courent toujours. « Je me demande dans quelle République nous sommes, où si vous êtes dans le cercle rapproché de l’Etat, vous pouvez commettre toute sorte de crimes sans être inquiété », déplore Me Moustapha Mbaye.

Pour M. Bâ, « c’est un sentiment de déception pour certains. Apparemment, beaucoup d’efforts ont été consentis pour arriver à cette arrestation. Je ne sais pas s’il a bénéficié d’une liberté provisoire après une inculpation, ou il n’a pas été inculpé. Mais dans tous les cas, cette situation va encore conforter, ceux qui pensent que si vous êtes proches du chef de l’Etat, vous êtes presque assuré d’une impunité totale ».

Barthélémy Dias est mis sous mandat de dépôt dans la même affaire de la mort de Ndiaga Diouf, l’un des nervis qui ont attaqué l’institution municipale. C’est dans ce même cadre que Baye Moussé Bâ dit « Bro » et Sémou Niakhtar Diouf, ex-garde du corps de Farba Senghor avaient été arrêtés par la section de recherche de la gendarmerie de Colobane.

Gata Doré

Samedi 7 Janvier 2012 15:35


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