Dix employés municipaux ont été arrêtés après la démolition de la maison de Mamadou Thiam. Ce dernier affirme avoir été agressé et s'être fait confisquer son téléphone lors de l'incident. Au cours de son audition, le directeur des techniques communales, Kéba Cheikh Sonko, a déclaré que le maire avait ordonné la démolition, car le terrain de Mamadou Thiam serait du domaine public et que ce dernier refusait de régulariser sa situation.
Plusieurs autres agents municipaux, dont Mamadou Diatta et Abibou Goudiam, sont également impliqués et ont été arrêtés dans le cadre de cette enquête. Les dépositions des agents semblent accabler le maire Djibril Sonko, qui est lui-même convoqué.
Alors que les dix employés municipaux de la mairie de Ziguinchor sont toujours en attente d'une décision du procureur et que le maire lui-même est convoqué ce jeudi, "Libération" annonce des éléments accablants de l'enquête.
Mardi, les dix employés de la mairie de Ziguinchor arrêtés pour la destruction d'un bien appartenant à autrui ont bénéficié d'un nouveau retour de parquet. Que s'est-il passé exactement ? Le 4 août dernier, le poste de police de Yamatogne avait été saisi par le procureur de Ziguinchor pour une "enquête diligente et l'arrestation de toutes personnes impliquées" en lien avec une affaire de démolition abusive, impliquant des agents de la voirie de la commune de Ziguinchor.
Entendu, le plaignant, Mamadou Thiam, menuisier aluminium domicilié à Boucotte Sindian, a déclaré qu'en juin 2025, il avait été convoqué par lesdits agents pour fournir les documents et titres le liant au terrain sur lequel il était en train de construire sa maison. Selon ses propos, le 4 août 2025, à 7 heures du matin, il a été réveillé par des bruits inhabituels. Après vérification, il a constaté que ces mêmes agents avaient commencé la démolition de sa maison. Voulant s'y opposer, il aurait été battu, traîné au sol et privé de son téléphone portable.
D'après ses déclarations, les agents ont accédé à sa maison sans préavis et ont détruit un salon, une chambre, une cuisine et des toilettes. À l'issue de son audition, il a fourni comme pièces justificatives une lettre de demande d'affectation adressée à la commune de Ziguinchor, un procès-verbal de constat d'huissier et des photographies.
Dans un premier temps, les policiers ont interpellé Kéba Cheikh Sonko, directeur des techniques communales. Revenant sur les faits, il a soutenu que Mamadou Thiam occuperait un terrain appartenant au domaine public tout en refusant de se rendre à la mairie pour régulariser sa situation. Il reconnaît avoir pris le téléphone de Mamadou Thiam, mais nie avoir exercé des violences sur sa personne. Kéba Cheikh Sonko précise également qu'une mise en demeure avait été délivrée le 14 juillet 2025 et que le maire lui aurait ordonné, verbalement, de procéder à la démolition des constructions.
Il a désigné son collègue Mamadou Diatta comme l'agent ayant arraché le téléphone. C'est pourquoi ce dernier a été arrêté, tout comme Abibou Goudiam, chargé de l'assainissement et de la voirie.
Le 10 août, suite à leurs agissements, les policiers ont mis la main sur Bakary Coly, Ibrahima Moussa Coly, Lamine Dabo, Alpha Oumar Diallo, Mamadou Lamine Ndiaye, Malang Faye et Alfred Sanga, tous agents municipaux.
Ils ont déclaré avoir participé à la démolition sur instruction de leurs supérieurs hiérarchiques ou du maire. Pire, Alpha Oumar Diallo a affirmé qu'au moment de la démolition, le maire Djibril Sonko était de passage à bord de sa voiture.
Selon lui, Djibril Sonko aurait ordonné de ramasser le matériel pour le déposer au service technique, afin que le propriétaire vienne le récupérer. C'est à la suite de ces déclarations que le maire Djibril Sonko a été convoqué ce jeudi matin.
Plusieurs autres agents municipaux, dont Mamadou Diatta et Abibou Goudiam, sont également impliqués et ont été arrêtés dans le cadre de cette enquête. Les dépositions des agents semblent accabler le maire Djibril Sonko, qui est lui-même convoqué.
Alors que les dix employés municipaux de la mairie de Ziguinchor sont toujours en attente d'une décision du procureur et que le maire lui-même est convoqué ce jeudi, "Libération" annonce des éléments accablants de l'enquête.
Mardi, les dix employés de la mairie de Ziguinchor arrêtés pour la destruction d'un bien appartenant à autrui ont bénéficié d'un nouveau retour de parquet. Que s'est-il passé exactement ? Le 4 août dernier, le poste de police de Yamatogne avait été saisi par le procureur de Ziguinchor pour une "enquête diligente et l'arrestation de toutes personnes impliquées" en lien avec une affaire de démolition abusive, impliquant des agents de la voirie de la commune de Ziguinchor.
Entendu, le plaignant, Mamadou Thiam, menuisier aluminium domicilié à Boucotte Sindian, a déclaré qu'en juin 2025, il avait été convoqué par lesdits agents pour fournir les documents et titres le liant au terrain sur lequel il était en train de construire sa maison. Selon ses propos, le 4 août 2025, à 7 heures du matin, il a été réveillé par des bruits inhabituels. Après vérification, il a constaté que ces mêmes agents avaient commencé la démolition de sa maison. Voulant s'y opposer, il aurait été battu, traîné au sol et privé de son téléphone portable.
D'après ses déclarations, les agents ont accédé à sa maison sans préavis et ont détruit un salon, une chambre, une cuisine et des toilettes. À l'issue de son audition, il a fourni comme pièces justificatives une lettre de demande d'affectation adressée à la commune de Ziguinchor, un procès-verbal de constat d'huissier et des photographies.
Dans un premier temps, les policiers ont interpellé Kéba Cheikh Sonko, directeur des techniques communales. Revenant sur les faits, il a soutenu que Mamadou Thiam occuperait un terrain appartenant au domaine public tout en refusant de se rendre à la mairie pour régulariser sa situation. Il reconnaît avoir pris le téléphone de Mamadou Thiam, mais nie avoir exercé des violences sur sa personne. Kéba Cheikh Sonko précise également qu'une mise en demeure avait été délivrée le 14 juillet 2025 et que le maire lui aurait ordonné, verbalement, de procéder à la démolition des constructions.
Il a désigné son collègue Mamadou Diatta comme l'agent ayant arraché le téléphone. C'est pourquoi ce dernier a été arrêté, tout comme Abibou Goudiam, chargé de l'assainissement et de la voirie.
Le 10 août, suite à leurs agissements, les policiers ont mis la main sur Bakary Coly, Ibrahima Moussa Coly, Lamine Dabo, Alpha Oumar Diallo, Mamadou Lamine Ndiaye, Malang Faye et Alfred Sanga, tous agents municipaux.
Ils ont déclaré avoir participé à la démolition sur instruction de leurs supérieurs hiérarchiques ou du maire. Pire, Alpha Oumar Diallo a affirmé qu'au moment de la démolition, le maire Djibril Sonko était de passage à bord de sa voiture.
Selon lui, Djibril Sonko aurait ordonné de ramasser le matériel pour le déposer au service technique, afin que le propriétaire vienne le récupérer. C'est à la suite de ces déclarations que le maire Djibril Sonko a été convoqué ce jeudi matin.