Assises de la pauvreté au Gabon: il faut un «plan Marshall»

Pour lutter contre la pauvreté qui touche 30% de la population selon une étude commandée part l'Etat gabonais, le président Bongo avait convoqué des assises sociales vendredi et samedi. Ali Bongo Ondimba a clos hier ces assises et annoncé plusieurs mesures en faveur des laissés pour compte de la rente pétrolière gabonaise.



Vue de Libreville, Gabon.

Malgré l’argent du pétrole, des mines et du bois, le Gabon compte trop de pauvres. Une étude commandée par l’Etat gabonais avance des chiffres qui interpellent : 30% de la population gabonaise, estimée à 1,5 millions d’habitants, sont pauvres et selon une étude réalisée par le cabinet américain McKinsey, 95 000 familles vivent avec moins d’un dollar par jour.

Le président Ali Bongo Ondimba a fait des promesses en clôturant samedi soir les assises sociales. « Notre budget national consacrera sur les trois prochaines années une enveloppe globale de 250 milliards de francs Cfa, pour financer notre politique sociale, à travers notamment des filets de protection économique, les transferts solidaires, le développement des activités génératrices de revenus, la mise en place d’un fonds pour le micro crédit et l’amélioration du service public de l’emploi, a assuré le président gabonais qui a aussi promis : la prise en charge à 100 % des malades atteints de cancer, la prise en charge à 100 % des familles vivant dans une grande précarité, et ce, après enquête sociale, la prise en charge totale des frais médicaux aux urgences médicales, les premières 24 heures lorsque le diagnostic vital est engagé, pour tous les Gabonais, qu’ils soient assurés ou non ».

Un revenu minimum pour les étudiants

A l'occassion de ces assises, les Gabonais avaient fait remonté un certain nombre de requêtes car « la pauvreté est une réalité grave, expliquait une mère de famille. Les loyers sont extrêmement chers, tout est cher. Les enfants deviennent délinquants, c’est extrêmement grave ! ».

« Les personnes handicapées perçoivent une aide de 75 000 francs annuels ce qui correspond à un revenu de 6 250 francs par mois. C’est vraiment dérisoire ! Il faut que l’aide mensuelle soit à concurrence du Smig » expliquait le président de la Fédération nationale des handicapés. Les étudiants, eux, suggèraient l’attribution d’une allocation chômage, soit « un revenu minimum d’insertion pour les jeunes en recherche d’un emploi » expliquait un leader étudiant. Il faut un plan Marshall pour sortir les Gabonais de la pauvreté expliquait un participant.

Source : Rfi.fr
 



Dimanche 27 Avril 2014 11:40


Dans la même rubrique :