Ce sont environ 10 000 armes qui ont été récupérées des mains de civils depuis novembre 2011 en Côte d'Ivoire. La commission en charge de lutter contre la prolifération des armes légères entend intensifier ses actions sur le terrain en vue d'éviter aux Ivoiriens de revivre les événements tragiques survenus lors de la précédente crise postélectorale.
« Nous allons à des élections. Il y un peu de bruit par ci, par là. Il est de notre devoir d’aller aussi sur le terrain sensibiliser les populations, estime le président de la Commission Yao Kouadio.La démocratie, c’est la fête, ce n’est pas la bagarre. Et notre rôle, c’est d’amener les Ivoiriens à comprendre cela. »
Une centaine de comités de sécurité
La fin de la mission de l'autorité chargée du désarmement et de la réintégration des ex-combattants (DDR), n'a pas interrompu le processus de collecte d'armes. La Commission a depuis implanté une centaine de comités de sécurité sur tout le territoire national pour poursuivre ces opérations.
Pour Yao Kouadio cela contribuera à éviter le pire: « On estime qu’après cette guerre que nous avons connue, il y a encore des armes. Ce qu’il faut retenir, c’est que, avant la DDR les armes circulaient, et après la DDR naturellement les armes vont continuer à circuler. Nous prenons des dispositions pour éviter le pire. »
Les dernières élections en Côte d'Ivoire ont été suivies de violence. 3 000 personnes y ont perdu la vie. La commission espère donc que ses initiatives permettront la consolidation d'un climat apaisé pendant les prochaines échéances électorales.