Les faits remontent à novembre 2004. Deux avions des forces loyalistes ivoiriennes bombardaient un camp de la force française Licorne à Bouaké. Bilan : neuf militaires français tués ainsi qu'un civil américain. Parallèlement, 38 autres soldats étaient blessés. L'enquête judiciaire ouverte un an plus tard est toujours en cours. Huit des victimes et leurs familles ont donc saisi, en novembre dernier, la Cour de justice de la République, seule instance capable de juger d'anciens ministres français pour des faits liés à l'exercice de leur fonction. Ces personnes accusent Michèle Alliot-Marie de n'avoir rien fait pour interroger l'équipage biélorusse des avions responsables du bombardement. Mais leur plainte a été classée sans suite, au grand dam de leur avocat, Me Jean Balan.