La relation entre le Président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, autrefois mentor du chef de l'État au sein du parti Pastef, connaît une tension publique depuis la nomination de Mimi Touré comme coordonnatrice de la coalition « Diomaye Président ». Cette détérioration s'est accentuée avec les positions et déclarations de Ousmane Sonko vis-à-vis du Président de la République
Abdou Karim Fall a considéré que si les divergences entre un Président et son Premier ministre sont chose courante en politique, leur médiatisation est inacceptable. « Ceux qui ont le pouvoir ne peuvent pas être d'accord sur tous les sujets, mais ils devraient régler leurs différends en catimini », a-t-il affirmé, estimant que le rôle du Premier ministre est de soutenir l'action du Président, non d'exposer leurs désaccords.
Le leader politique a particulièrement critiqué la déclaration de Ousmane Sonko évoquant un « problème d'autorité » dans le pays, y voyant une remise en cause directe du Président. Il a également jugé contre-productif le passage du chef du gouvernement à l'Assemblée nationale pour rassurer sur leur relation, soulignant que « quoiqu'il advienne, un homme d'État reste un homme d'État » et doit préserver la confidentialité des affaires d'État.
Abdou Karim Fall a mis en garde contre les conséquences de cette crise, qui selon lui fragilise l'autorité présidentielle aux yeux de la population et de la communauté internationale. « Soit ils s'entendent et le pays en tire profit, soit ils sont en conflit et le pays subit les répercussions », a-t-il analysé, tout en excluant souhaiter une séparation.
En conclusion, le coordonnateur de la coalition FAGARU/Les sentinelles de la République a appelé à un respect absolu de la fonction présidentielle : « Diomaye n'est plus un militant du Pastef, il est le Président de la République. Un Président ne devrait pas avoir d'ami dans la République. Il doit être équidistant », plaidant pour une stricte séparation entre relations personnelles et exigences de la fonction.