Le débat général consacré au vote du budget du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération (MEPC), dirigé par Abdourahmane Sarr, a donné lieu à des échanges nourris, notamment sur les questions d’inégalités socio-économiques et d’aménagement du territoire. Le député Ayib Daffé s’est illustré par une intervention particulièrement critique, interpellant le ministre sur la persistance des disparités au Sénégal malgré l’ambition affichée des différents plans stratégiques.
Prenant la parole, l’élu a brossé un tableau préoccupant de la situation nationale, qui, selon lui, a été unanimement soulevé par les services techniques : « 37% des Sénégalais vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec de fortes inégalités dans l’accès aux services sociaux de base. Durant tout ce marathon, les différents services qui se sont succédé ont résumé la même chose. IDH, indice de développement faible, l’indice qui pèse les inégalités pose problème. Ces inégalités, on les voit dans Dakar, dans les zones côtières, la zone ouest et le reste du territoire, entre le monde urbain et le monde rural », a déclaré Ayib Daffé.
Il a ensuite pointé du doigt la forte concentration économique au détriment du reste du pays, soulignant que cette disproportion est un frein majeur à un développement équilibré : « Il faut aussi souligner que 46% du PIB est créé dans la région de Dakar. Sur le plan territorial, la région de Dakar c’est 0,33 du territoire national. En termes d’aménagement du territoire, ça pose problème ».
Ayib Daffé a reconnu la qualité et l’ambition des documents de planification élaborés par le ministère, citant la Vision Sénégal 2050, la stratégie nationale de développement, le master plan, et le plan de redressement économique et social. Cependant, il a insisté sur la nécessité de mettre à jour le cadre légal pour l’arrimer à la nouvelle orientation stratégique. « C’est sur cette base que j’ai demandé à le revoir sur la loi d’orientation sur la politique régionale de développement pour l’arrimer avec le nouveau cadre d’orientation stratégique. Parce que dans la loi d’orientation on parle toujours de Plan Sénégal Émergent (PSE) », a-t-il rappelé.
Abordant les orientations stratégiques du MEPC, le député a salué l'ambition d'une transformation structurelle de l'économie, notamment par le développement d'une stratégie industrielle de substitution aux importations.
« Par rapport au modèle, vous avez soutenu que vous voulez une stratégie industrielle de substitution aux importations. Faire en sorte que Sénégal quitte les pays des importateurs de matières brutes, ou bien des matières légèrement transformées pour importer des produits finis, mais à un pays qui au moins va exporter des produits transformés ou bien des produits finis. Vous avez déterminé les moteurs de croissances, vous avez identifié les quatre axes stratégiques. Vous avez identifié également les 8 pôles territoire qui constitue la carte économique du Sénégal. Je pense que sur ce plan là, la vision est claire », a-t-il affirmé.
L’élu a conclu son intervention en ramenant l’attention sur le défi majeur de l’exécution : « Maintenant, comment financer tout cela, comment concrétiser tout cela les 25 prochaines années ? Le plan national d’aménagement et de développement territorial, comment faire pour le revoir pour que l’équilibre territoriale que nous prônons qu’on puisse l’obtenir. Telles sont mes préoccupations ».
Prenant la parole, l’élu a brossé un tableau préoccupant de la situation nationale, qui, selon lui, a été unanimement soulevé par les services techniques : « 37% des Sénégalais vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec de fortes inégalités dans l’accès aux services sociaux de base. Durant tout ce marathon, les différents services qui se sont succédé ont résumé la même chose. IDH, indice de développement faible, l’indice qui pèse les inégalités pose problème. Ces inégalités, on les voit dans Dakar, dans les zones côtières, la zone ouest et le reste du territoire, entre le monde urbain et le monde rural », a déclaré Ayib Daffé.
Il a ensuite pointé du doigt la forte concentration économique au détriment du reste du pays, soulignant que cette disproportion est un frein majeur à un développement équilibré : « Il faut aussi souligner que 46% du PIB est créé dans la région de Dakar. Sur le plan territorial, la région de Dakar c’est 0,33 du territoire national. En termes d’aménagement du territoire, ça pose problème ».
Ayib Daffé a reconnu la qualité et l’ambition des documents de planification élaborés par le ministère, citant la Vision Sénégal 2050, la stratégie nationale de développement, le master plan, et le plan de redressement économique et social. Cependant, il a insisté sur la nécessité de mettre à jour le cadre légal pour l’arrimer à la nouvelle orientation stratégique. « C’est sur cette base que j’ai demandé à le revoir sur la loi d’orientation sur la politique régionale de développement pour l’arrimer avec le nouveau cadre d’orientation stratégique. Parce que dans la loi d’orientation on parle toujours de Plan Sénégal Émergent (PSE) », a-t-il rappelé.
Abordant les orientations stratégiques du MEPC, le député a salué l'ambition d'une transformation structurelle de l'économie, notamment par le développement d'une stratégie industrielle de substitution aux importations.
« Par rapport au modèle, vous avez soutenu que vous voulez une stratégie industrielle de substitution aux importations. Faire en sorte que Sénégal quitte les pays des importateurs de matières brutes, ou bien des matières légèrement transformées pour importer des produits finis, mais à un pays qui au moins va exporter des produits transformés ou bien des produits finis. Vous avez déterminé les moteurs de croissances, vous avez identifié les quatre axes stratégiques. Vous avez identifié également les 8 pôles territoire qui constitue la carte économique du Sénégal. Je pense que sur ce plan là, la vision est claire », a-t-il affirmé.
L’élu a conclu son intervention en ramenant l’attention sur le défi majeur de l’exécution : « Maintenant, comment financer tout cela, comment concrétiser tout cela les 25 prochaines années ? Le plan national d’aménagement et de développement territorial, comment faire pour le revoir pour que l’équilibre territoriale que nous prônons qu’on puisse l’obtenir. Telles sont mes préoccupations ».