Le président du conseil national de la révolution avait réduit le train de vie de l'État.
La rigueur dans l'utilisation des maigres ressources du pays était l'un des crédos du gouvernement de Sankara.
Les groupes d'animation révolutionnaire comme les pionniers et les colombes, orchestres qui multipliaient les prestations au Burkina Faso et à dans d'autres pays africains, peuvent en témoigner.
Les cachets de chaque prestation allaient jusqu'à 15 millions de Francs CFA mais rien ne revenait à Fatou Diallo, chef d'orchestre, ni à ses camarades.
''Nous n'avions même pas droit aux frais de mission. Tout était rendu au trésor... mais il ne traversait la tête de personne de réclamer quoi que ce soit, bien au contraire'', explique Fatou Diallo.