Burkina Faso: après la mort d’un juge, l’enquête piétine

Toujours aucune certitude après la mort du juge constitutionnel Salif Nebié. Son corps sans vie a été retrouvé samedi, le 24 mai, à 100 mètres de son véhicule. Le procureur général a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de la mort et recherche les auteurs de ce crime.



Hôtel de ville de Ouagadougou, Burkina Faso. Wikimedia

« Un homme de conviction, franc, courageux et travailleur qui a mis toute son existence au service de l’Etat », c’est en ces termes que l’Union pour la renaissance, le parti sankariste de maître Bénéwendé Sankara, salue la mémoire du juge Salif Nebié. Magistrat de profession, Salif Nebié était membre du Conseil constitutionnel où il avait été nommé par le président Blaise Compaoré en 2008.

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Avant d’occuper ce poste, celui que ses amis qualifient de « fidèle serviteur de l’Etat » a occupé de hautes fonctions au Burkina Faso. Promotionnaires et militants syndicaux durant leur parcours universitaire, Boureima Badini, ancien ministre burkinabè de la Justice, se souvient : « Sa carrière était très intense et riche. Il a dirigé les TPR, les Tribunaux populaires de la révolution. C’était donc des grands dossiers qu’il a eu à connaître et dont l’issue a permis effectivement de gérer un certain nombre de problèmes que nous rencontrons, de problèmes de gestion dans notre pays. Il a été aussi président du tribunal de grande instance de Ouagadougou. Le juge Nebié a été ensuite durant plus de dix ans ambassadeur du Burkina Faso auprès de Cuba ».

Parents, amis et connaissances exigent que toute la lumière soit faite sur sa mort, mais on ne sait toujours pas les circonstances du drame. Les résultats de l’autopsie de la dépouille ne sont pas connus. Selon nos sources, elle n’a pas encore été pratiquée par manque du matériel nécessaire pour ce type d’opération.

Source : Rfi.fr
 



Mercredi 28 Mai 2014 12:31


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