Burkina Faso: les dissidents du parti au pouvoir présentent leur formation

Les anciens compagnons du président Blaise Compaoré présentent officiellement ce samedi 25 janvier leur parti politique. L’annonce avait été faite depuis leur démission du CDP. Même si le nom reste encore inconnu, la ligne politique s’inscrit dans le même sillage que leur ancien parti : la sociale démocratie. Et pour marquer leur arrivée sur la liste des partis et formations politiques du Burkina, les dissidents du CDP ont choisi la plus grande salle de spectacle du pays pour la présentation de leur parti.



Roch Marc Christian Kabore (d.), ancien président de l'Assemblée nationale burkinabè, salue la foule à son arrivée dans le cortège de l'opposition, le 18 janvier 2014 à Ouagadougou. AFP PHOTO/AHMED OUOBA

Les ex-compagnons du président Blaise Compaoré maintiennent leur ancienne option politique. Roch Marc Christian Kaboré ses camarades restent fidèles à la sociale démocratie. « Etant donné que nous provenons tous du CDP, nous considérons que la sociale démocratie n’est pas mauvaise en soi mais c’est dans la pratique qu’il y a eu des déviations », a annoncé à RFI le porte-parole des démissionnaires.
 

Pour ces anciens caciques du parti au pouvoir, leur premier chantier sera de travailler à l’instauration d’un Etat de droit et au respect des bonnes pratiques démocratiques au Burkina Faso. « Le Burkina Faso n’est pas un pays pauvre, mais il est pauvre par son système de gouvernement », lance l’un des cadres démissionnaires.
 

Selon Lassané Sawadogo, le président du comité d’organisation de la cérémonie, il n’y aura pas une troisième voie au Burkina Faso. Le nouveau parti vient renforcer les rangs de l’opposition. En clair, le nouveau parti rejoindra l’institution que dirige Zéphirin Diabré. « Comme nous ne voulons pas un émiettement de l’opposition, nous allons nous affilier au chef de file de l’opposition » assure-t-il.
 

Pour le lancement de leur parti, les démissionnaires du CDP ont choisi la maison du peuple d’ Ouagadougou, la plus grande salle de spectacles du pays.

« Nous ne voulons pas qu’on interprète cela comme une démonstration de force. Ce sont les circonstances qui nous obligent à occuper la maison du peuple », précise le président du comité d’organisation.


RFI

Samedi 25 Janvier 2014 10:16


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