Burkina: "Je ne suis pas pour la dissolution du Régiment de Sécurité présidentielle" (PM Zida)

Le Premier ministre burkinabè Isaac Zida, a dit jeudi, ne pas être "pour la dissolution du Régiment de Sécurité présidentielle (RSP)", le principal corps d’élite dont une partie de la société civile et les syndicats demandent qu’il soit "dissout" pour avoir interrompu un Conseil des ministres le 4 février.



"Je ne suis pas pour la dissolution du RSP. 90% des éléments du RSP n'ont rien à voir avec les affaires Norbert Zongo, Thomas Sankara", a publié le lieutenant-colonel Zida, 50 ans, sur son compte Facebook, où il a fait le compte-rendu d’une rencontre la veille avec la communauté burkinabè de New York aux Etats-Unis.

 

Norbert Zongo, ex-journaliste d’investigation qui enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, défunt chauffeur du François Compaoré, le frère cadet de Blaise Compaoré, avait été retrouvé mort à 49 ans avec quatre de ses compagnons, dans l’incendie de sa voiture à Sapouy, à environ 100 kilomètres à l’Ouest de Ouagadougou.

 

La capitaine Thomas Sankara, qui a dirigé la "révolution démocratique populaire" burkinabè pendant quatre ans, a péris dans le coup d’Etat ayant porté M. Compaoré à la tête du Burkina Faso qui a dirigé le pays pendant 27 ans, avant d’être contraint à démissionner à la suite de 10 jours de violentes manifestations dans la rue.

 

Une partie de la société civile avec à sa tête le "Balai citoyen", l’un des principaux mouvements de jeunes qui était à la pointe de la mobilisation contre M. Compaoré selon les observateurs, avait organisé le 7 février des manifestations dans le pays pour réclamer "la dissolution pur et simple du RSP", qui avait interrompu trois jours avant le Conseil des ministres.

 

La présidence avait annoncé à cet effet, la mise en place d’une "commission chargée de réfléchir sur l’avenir du RSP" et elle "a remis son rapport le 10 avril", a rappelé le chef du gouvernement.

 

Il "n’est pas nécessaire que le RSP soit dissout", a jugé l’officier, qui a reconnu qu’il "y avait eu de l’incompréhension" avec ce corps d’élite dont il était le numéro deux de 2011 à 2014, avant de devenir Premier ministre à la faveur de la transition qu’il co-dirige avec l’ex-diplomate Michel Kafando, 73 ans.

 

La période de transition au Burkina Faso devrait s’achever avec la tenue en octobre, d’élections couplées présidentielle-municipale, selon le consensus convenu avec des représentants du gouvernement et de la classe socio-politique.

 

Le RSP, d’un effectif d’environ 1.200 hommes spécialisés en "lutte anti-terrorisme, déminage et sécurisation rapprochée" entres autre, a réaffirmé son "soutien à la transition", dans un communiqué dévoilé la mi-février à Ouagadougou.


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Jeudi 16 Avril 2015 16:09


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