Les coupures de courant, programmées depuis lundi et qui doivent durer jusqu'au 14 août, sont dues à des « travaux de raccordement » sur le réseau burundais, a annoncé sur X la Regideso, la Société publique de production et de distribution de l'électricité et de l'eau.
Quatre des cinq provinces burundaises sont affectées et la capitale Bujumbura se retrouve à l'arrêt, certains quartiers vivant depuis cinq jours sans électricité, ni eau, ni accès à internet, selon une dizaine de témoignages recueillis par l'AFP par téléphone et sur les réseaux sociaux.
Plusieurs banques ont annoncé sur les réseaux sociaux ne pouvoir assurer les services habituels, alors que l'administration centrale est fermée faute de courant.
Des hôpitaux à court de carburant pour leurs groupes électrogènes
À l'Hôpital Prince régent Charles (HPRC) de Buyenzi (Centre), où la chambre froide était hors-service lundi, la direction a appelé les familles des défunts pour qu'ils viennent chercher leurs corps, selon la presse locale.
Nombre de groupes électrogènes ne peuvent faire l'appoint car ils sont à court de carburant, le Burundi faisant face depuis trois ans à une pénurie d'essence qui s'est aggravée ces derniers mois. D'après un chauffeur de taxi interrogé par l'AFP, un litre d'essence coûte 20 000 francs burundais (soit 5,8 euros officiellement) au marché noir.
Selon Gabriel Rufyiri, le président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), le grand problème est la conjugaison de cette pénurie avec un problème d’approvisionnement en produits pétroliers, empêchant notamment les hôpitaux de fonctionner.
Le Burundi est le pays le plus pauvre du monde en termes de PIB par habitant, selon un classement de la Banque mondiale de 2023, environ 75 % de ses quelque 14 millions d'habitants vivent sous le seuil international de pauvreté.
Le président du Burundi Évariste Ndayishimiye a récemment accusé les fonctionnaires burundais de conduire le pays « à sa mort », faute de dénoncer ceux qui profitent du marché noir de carburant et de devises.
À la mi-journée vendredi, des milliers de personnes faisaient la queue à la gare du marché central de Bujumbura, où aucun bus ne circulait, selon des images qui ont circulé sur les réseaux sociaux. « Dans le quartier de Jabe (Centre), nous venons de faire trois jours sans électricité, on a eu de l'eau pendant une heure tard dans la nuit, a raconté à l'AFP un fonctionnaire sous couvert d'anonymat. Tout est l'arrêt, les petits commerces, les salons de coiffure. Les autorités ne disent rien. Nous avons l'impression qu'il n'y a plus d'espoir », a-t-il poursuivi.
« Ce sont 80 % de l'électricité produite qui ne sont pas disponibles depuis qu'il y a ces travaux, a indiqué à l'AFP un cadre du ministère de l'Énergie, également anonymement. Comme le réseau date de la colonisation belge et qu'il est très vétuste, Bujumbura fait face à une situation qu'on n'avait jamais connu. Et ça risque de durer un bon moment », a-t-il encore estimé.
Quatre des cinq provinces burundaises sont affectées et la capitale Bujumbura se retrouve à l'arrêt, certains quartiers vivant depuis cinq jours sans électricité, ni eau, ni accès à internet, selon une dizaine de témoignages recueillis par l'AFP par téléphone et sur les réseaux sociaux.
Plusieurs banques ont annoncé sur les réseaux sociaux ne pouvoir assurer les services habituels, alors que l'administration centrale est fermée faute de courant.
Des hôpitaux à court de carburant pour leurs groupes électrogènes
À l'Hôpital Prince régent Charles (HPRC) de Buyenzi (Centre), où la chambre froide était hors-service lundi, la direction a appelé les familles des défunts pour qu'ils viennent chercher leurs corps, selon la presse locale.
Nombre de groupes électrogènes ne peuvent faire l'appoint car ils sont à court de carburant, le Burundi faisant face depuis trois ans à une pénurie d'essence qui s'est aggravée ces derniers mois. D'après un chauffeur de taxi interrogé par l'AFP, un litre d'essence coûte 20 000 francs burundais (soit 5,8 euros officiellement) au marché noir.
Selon Gabriel Rufyiri, le président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), le grand problème est la conjugaison de cette pénurie avec un problème d’approvisionnement en produits pétroliers, empêchant notamment les hôpitaux de fonctionner.
Le Burundi est le pays le plus pauvre du monde en termes de PIB par habitant, selon un classement de la Banque mondiale de 2023, environ 75 % de ses quelque 14 millions d'habitants vivent sous le seuil international de pauvreté.
Le président du Burundi Évariste Ndayishimiye a récemment accusé les fonctionnaires burundais de conduire le pays « à sa mort », faute de dénoncer ceux qui profitent du marché noir de carburant et de devises.
À la mi-journée vendredi, des milliers de personnes faisaient la queue à la gare du marché central de Bujumbura, où aucun bus ne circulait, selon des images qui ont circulé sur les réseaux sociaux. « Dans le quartier de Jabe (Centre), nous venons de faire trois jours sans électricité, on a eu de l'eau pendant une heure tard dans la nuit, a raconté à l'AFP un fonctionnaire sous couvert d'anonymat. Tout est l'arrêt, les petits commerces, les salons de coiffure. Les autorités ne disent rien. Nous avons l'impression qu'il n'y a plus d'espoir », a-t-il poursuivi.
« Ce sont 80 % de l'électricité produite qui ne sont pas disponibles depuis qu'il y a ces travaux, a indiqué à l'AFP un cadre du ministère de l'Énergie, également anonymement. Comme le réseau date de la colonisation belge et qu'il est très vétuste, Bujumbura fait face à une situation qu'on n'avait jamais connu. Et ça risque de durer un bon moment », a-t-il encore estimé.