Caisses de l’Etat : Quand Wade fait moins que Diouf

Les socialistes vont certainement applaudir, même s’ils sont préoccupés par l’état désastreux dans lequel, Me Abdoulaye Wade a laissé les caisses de l’Etat. En 2000, le président de la République sortant, Abdou Diouf avait laissé à son prédécesseur plus de 200 milliards de Fcfa. En 2012, Me Abdoulaye Wade a laissé à son successeur un déficit de plus de 200 milliards.



La santé financière des caisses de l’Etat avait permis aux libéraux d’avoir une base pour démarrer leurs programmes. « Nos soucis d’argent sont déterminés », avait dit Me Abdoulaye Wade à son principal collaborateur d’alors, Idrissa Seck. Le successeur de Me Wade, Macky Sall va dire le contraire. L’actuel chef de l’Etat a d’énormes soucis financiers. La faute est imputable au leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses collaborateurs. Le gouvernement sortant a épuisé la majeure partie du budget de l’Etat pour 2012.

Cela a installé des difficultés. « Il y a un besoin actuellement urgent au niveau de l’Etat de 200 milliards de francs CFA » a alerté le porte-parole du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam lors d’un point de presse tenu ce vendredi. « Le ministre de l’Economie et des finances, en particulier, a appelé l’attention du conseil sur la situation financière très tendue de l’Etat, notamment de la trésorerie  du mois d’avril où les dépenses seraient de l’ordre de 267,568 milliards de Fcfa contre des recettes budgétaires estimées à 118,073 milliards, soit un déficit de trésorerie de 149,492 milliards », a dit M. Thiam qui revenait sur la réunion du Conseil des ministres tenu jeudi dernier.

Le président Wade qui aime beaucoup se comparer à Abdou Diouf a fait moins que le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie. Hormis les caisses de l’Etat qui sont vides, le président Wade et ses hommes auraient pillé les biens de l’Etat dont le parc automobile, les objets de valeurs. La colère est perceptible partout au Sénégal. Nombre de citoyens ont exprimé leur déception sur l’attitude du président Wade qui pourtant, ne cessait de donner des leçons de bonne gouvernance.

ISSA NDIAYE

Gata Doré

Samedi 14 Avril 2012 11:09


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