Casse des bus : les Tata aussi ont leur lot du mal

Les coupures intempestives d’électricité ont conduit les populations à jeter leur ras- le- bol sur les moyens de transport public. Dans ce sillage, elles ne font pas la distinction entre les bus de Dakar Dem Dik considérés comme biens de l’Etat et les Tata qui appartiennent aux particuliers.



Depuis un certain temps, les populations de la banlieue, comme d’ailleurs du Sénégal, ne pouvant plus de vivre les longues heures de coupure d’électricité n’hésitent pas à descendre dans la rue pour montrer leur colère. Malheureusement, ceux qui payent les pots cassés de ces manifestations sont souvent des particuliers qui ne travaillent ni a la SENELEC ni dans le Gouvernement, encore moins responsables de ces situations.

Au terminus de la ligne 38 à la cité des enseignants de Guédiawaye, aucune casse n’est enregistrée, ce qui n’est pas le cas pour les lignes 26 et 64, entre autres. A en croire M Aliou Sow, Chef de garage de la ligne 38, « deux nouveaux bus de marque « king long » de la ligne 64 et un de la ligne 26 ont été cassés. « Le bilan est lourd mais je ne connais pas exactement le nombre. Au niveau de mon garage, aucune casse n’est enregistrée ».

Pour faire face à cette situation, « nos mesures de prévention consistent à exhorter les bus à arrêter de circuler dès qu’il y a coupure d’électricité et combat de lutte au stade Demba Diop. Chaque fois qu’il y a combat de lutte, on ne circule pas au delà de 18h », explique M. Sow qui ajoute : « même si le bus a déjà démarré, on appelle le chauffeur pour lui demander de faire descendre les clients et d’aller garer le bus à un endroit sécurisé. Des qu’il y a émeute, l’information circule au niveau des garages. On nous avertit et on demande aux bus de ne pas circuler par mesure de prudence ».

De l’avis des chauffeurs trouvés au garage, « les jeunes qui manifestent croient que les bus Tata font partie des voitures du Gouvernement. Ils ne savent pas que ces bus appartiennent à des particuliers ». Dans le même ordre d’idées, M. Pape Ndiaye, receveur confie que : « les jeunes qui cassent les bus ne savent pas que ce qu’ils détruisent leur appartient. S’ils cassent tout, ils vont faire de longues heures d’attente sur les arrêts. Seulement, ils ont quelque part raison parce que la vie est chère et les gens sont fatigués ».


Mariama Ly Niang (stagiaire)

Mardi 1 Février 2011 12:58


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