Changements climatiques : ONG Action Solidaire Internationale lance un plaidoyer pour la valorisation des savoirs locaux

Une campagne de plaidoyer pour le financement des pratiques d’adaptation endogènes a été lancée ce mercredi, à Dakar par l’ONG Action solidaire internationale. Ce plaidoyer vise à reconnaitre et impliquer les savoirs locaux dans la lutte contre les changements climatiques.



ONG Action solidaire internationale a plaidé, mercredi, à Dakar pour la reconnaissance et de la valorisation des savoirs locaux afin de trouver une solution durable aux changements climatiques. « Les solutions durables ne peuvent venir que de la reconnaissance et de la valorisation des savoirs locaux, enracinés dans les cultures et les traditions des peuples », a déclaré Mamadou Barry, directeur exécutif de l’ONG Action Solidaire Internationale.

Il s’exprimait lors de la cérémonie officielle de lancement campagne de plaidoyer pour le financement des pratiques d’adaptation endogènes, tenue en présence des représentants des ministères de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique et de l’ Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l'Élevage ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Repenser la gouvernance climatique

Cette campagne se veut une invitation à repenser la gouvernance climatique afin qu’elle soit plus inclusive et transparente.

M. Barry a rappelé qu’au Sénégal, ce sont surtout les communautés rurales, les femmes et les jeunes qui vivent au plus près des réalités environnementales. « Leur expérience et leur compréhension de la nature doivent être placées au centre des politiques d'adaptation et des projets climatiques », a-t-il plaidé, tout en dénonçant « un cruel paradoxe ».

Selon lui, les savoirs ancestraux, loin d’être de simples vestiges du passé, constituent un capital précieux, une source d’innovation et de résilience.

Promotion de l’ agro-écologie

Le directeur exécutif a également déploré le décalage entre les promesses de financement climatique, souvent annoncées en milliards dans les instances internationales, et la réalité sur le terrain, où les premiers acteurs de la lutte ne bénéficient pas de ces ressources.

Avec ses partenaires, l’ONG a réaffirmé sa détermination à inverser cette tendance qui compromet l’efficacité des actions climatiques. M. Barry a ainsi exhorté l’État du Sénégal à agir dans l’urgence en mettant en place des mécanismes de transparence pour une meilleure allocation des fonds.

Représentant le ministre de l’ l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Ousseynou Dione a mis en avant plusieurs initiatives en cours pour renforcer le financement des actions locales d’adaptation. Il a néanmoins appelé à un accroissement substantiel et prévisible des financements internationaux, conformément aux engagements de l’Accord de Paris de 2015.

Pour sa part, Modou Seck Guèye, représentant du ministère de l’ Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l'Élevage, a insisté sur le rôle central de l’agro-écologie, au cœur des priorités de son département. Il a également assuré que des efforts seront déployés pour une redistribution équitable des financements.
 

Bacary Badji (stagiaire)

Mercredi 20 Aout 2025 16:44


Dans la même rubrique :