Une d'un quotidien ivoirien qui annonce l'arrestation du leader politique Charles Blé Goudé, le 18 janvier 2013. REUTERS/Thierry Gouegnon
Les avocats de Charles Blé Goudé ont vu leur client pour la deuxième fois depuis son arrestation. Son audition a duré toute la journée. La justice ivoirienne poursuit le ministre de la jeunesse dans le gouvernement postélectoral de Laurent Gbagbo pour plusieurs motifs.
L’homme reconnu pour sa capacité de mobilisation des jeunes est accusé de crimes de guerre, d'assassinats, de vols en réunion, de dégradation et destruction de biens d'autrui notamment. Contrairement à ce qui s’était passé le 21 janvier, où le Parquet n’avait pas prévenu les avocats de Charles Blé Goudé que leur client allait être présenté à un juge, ils ont pu cette fois assister à l’interrogatoire du leader des patriotes, du début à la fin.
Selon l’un de ces avocats, l’ex-« général de la rue » a refusé d'aborder les questions de fond, pour protester contre la « torture morale » qu'il dit subir.
Charles Blé Goudé est toujours détenu dans un lieu secret. « Dans une maison quelque part, et non dans une maison d'arrêt », explique l’un de ses avocats, qui dénonce une « injustice ».
Arrêté après vingt mois d’exil et d’une existence clandestine, Charles Blé Goudé pourrait être jugé très rapidement, alors que l’on ignore encore les dates des procès pour des dizaines d’autres pro-Gbagbo, arrêtés pour la plupart juste après la fin de la crise postélectorale il y a près de deux ans.
Source: RFI