RFI : Le Festival international du Court Métrage de Clermont-Ferrand n’a ni tapis rouge ni stars internationales. Quelle est la clé du succès pour attirer chaque année un nombre de spectateurs incroyable ?
Eric Wojcik : Je ne sais pas. On doit programmer mieux que les autres [rires].
Julie Rousson : Je pense que c’est un entre-deux. On a deux entrées : une entrée grand public qui est superbement portée par notre public local qui nous soutient depuis 41 ans. On a dépassé les 165 000 entrées l’année dernière pour nos quarante ans. C’est un vrai événement populaire. On amène des films du monde entier, des productions nationales, aussi des films qui bousculent un peu les codes du genre cinématographique avec la « Sélection Labo ». Nous avons un public qui est extrêmement populaire, mais aussi extrêmement exigeant.
L’autre casquette de Clermont-Ferrand est d’être curateur de l’émergence. Nous avons les cinéastes de demain qui iront après à Cannes, Berlin ou Toronto. Nous, on les repère dès leur premier court métrage qui est souvent la première arme du cinéaste. Par exemple, Denis Villeneuve est très tôt venu au Festival et a eu deux courts métrages en compétition. Ses films sont aujourd’hui considérés comme la synthèse du cinéma de Clermont : un cinéma populaire, un cinéma de genre, de science-fiction, mais extrêmement intelligent et travaillé. On a cette casquette à la fois populaire et professionnelle.
Vous avez reçu 9 300 films du monde entier et selon vous, parmi les films envoyés, il y avait beaucoup de « fantômes ».
Eric Wojcik : Cela concernait la sélection nationale. Le cinéma ressemble à son époque et le court métrage est surement le plus réactif. Cette année, on a reçu plus de 2 000 films français. Il y a cinq ans, c’était inimaginable. Parmi ces 2 000 films, il y en avait 400 qui parlaient des événements récents comme des attentats.
Julie Rousson : Du côté international, on a l’autre côté de la médaille : on a souvent la vision des terroristes, l’intégrisme au niveau international, puisqu’en France, on parle des victimes. De l’autre côté, on a des témoignages extrêmement bouleversants et intimes, par exemple un documentaire animé allemand, Tracing Addai, d’Esther Niemeier. On a aussi des prises de parole de femmes, c’est une conséquence du mouvement #MeToo. On a également vu beaucoup de films autour du genre, autour de la définition ou de la non-définition du genre.
Eric Wojcik : Je ne sais pas. On doit programmer mieux que les autres [rires].
Julie Rousson : Je pense que c’est un entre-deux. On a deux entrées : une entrée grand public qui est superbement portée par notre public local qui nous soutient depuis 41 ans. On a dépassé les 165 000 entrées l’année dernière pour nos quarante ans. C’est un vrai événement populaire. On amène des films du monde entier, des productions nationales, aussi des films qui bousculent un peu les codes du genre cinématographique avec la « Sélection Labo ». Nous avons un public qui est extrêmement populaire, mais aussi extrêmement exigeant.
L’autre casquette de Clermont-Ferrand est d’être curateur de l’émergence. Nous avons les cinéastes de demain qui iront après à Cannes, Berlin ou Toronto. Nous, on les repère dès leur premier court métrage qui est souvent la première arme du cinéaste. Par exemple, Denis Villeneuve est très tôt venu au Festival et a eu deux courts métrages en compétition. Ses films sont aujourd’hui considérés comme la synthèse du cinéma de Clermont : un cinéma populaire, un cinéma de genre, de science-fiction, mais extrêmement intelligent et travaillé. On a cette casquette à la fois populaire et professionnelle.
Vous avez reçu 9 300 films du monde entier et selon vous, parmi les films envoyés, il y avait beaucoup de « fantômes ».
Eric Wojcik : Cela concernait la sélection nationale. Le cinéma ressemble à son époque et le court métrage est surement le plus réactif. Cette année, on a reçu plus de 2 000 films français. Il y a cinq ans, c’était inimaginable. Parmi ces 2 000 films, il y en avait 400 qui parlaient des événements récents comme des attentats.
Julie Rousson : Du côté international, on a l’autre côté de la médaille : on a souvent la vision des terroristes, l’intégrisme au niveau international, puisqu’en France, on parle des victimes. De l’autre côté, on a des témoignages extrêmement bouleversants et intimes, par exemple un documentaire animé allemand, Tracing Addai, d’Esther Niemeier. On a aussi des prises de parole de femmes, c’est une conséquence du mouvement #MeToo. On a également vu beaucoup de films autour du genre, autour de la définition ou de la non-définition du genre.