Comité directeur du PDS : « cette mise en scène grotesque », selon Ousmane Tanor Dieng



Lors de son intervention à l’université d’été du PS ce week end à Saint-Louis, Ousmane Tanor Dieng s’est attaqué au régime de Wade à plusieurs niveaux. « Vous savez qu’Abdoulaye Wade, lui, a déjà annoncé sa candidature pour un troisième mandat que toutes les voix autorisées ont déclaré juridiquement irrecevable. Sur cette question, la cause est entendue depuis longtemps. Les déclarations d’Abdoulaye Wade et la mise en scène grotesque servie à l’opinion au cours d’une réunion du Comité directeur du PDS convoquée au Palais de la République n’y changeront rien : les articles 27 et 104 de la Constitution ne laissent aucune équivoque sur l’irrecevabilité de la candidature d’Abdoulaye Wade qui a toujours été un hors la loi ».

Et le patron des verts d’interpeller encore le Conseil constitutionnel. « D’ailleurs, cette question de droit constitutionnel ne s’adresse pas à Abdoulaye Wade. C’est tout naturellement et seulement au Conseil constitutionnel de se prononcer ; et le moment venu, le Conseil constitutionnel n’aura d’autre choix que d’invalider la candidature d’Abdoulaye Wade à un troisième mandat parce que c’est cette décision qui est conforme à la Constitution ».

Le premier secrétaire du parti socialiste demande à ses camarades et amis de l’opposition de ne pas se mettre sur le rythme de Wade.« Il n'est donc pas raisonnable de délaisser notre propre calendrier pour s’adapter à son agenda et engager dès à présent le pays en campagne électorale. Pour autant, nous estimons qu’il est de bonne méthode, de penser à mobiliser notre attention et les esprits sur nos tâches urgentes à accomplir au cours de la période qui nous sépare de l'élection. Par rapport à cela, il faut bien reconnaître qu'il y a fort à faire ».

« En s’évertuant à brouiller les pistes et à multiplier les pièges pour saboter le processus électoral, Abdoulaye Wade recherche manifestement le clash, et avec la classe politique et avec nos partenaires. Nous savons tous qu’il ne peut se permettre la poursuite de l’audit sans révéler à la face du monde l’ampleur des fraudes de 2007 mais aussi sans devoir envisager sa défaite inéluctable en 2012 », accuse Ousmane Tanor Dieng.



Dimanche 28 Novembre 2010 16:50


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