Concours général 2025 : Marianne Diokh plaide pour une école nouvelle fondée sur la souveraineté numérique et l’intelligence humaine



Lors de sa lecture d’usage à la cérémonie de remise des prix du Concours général 2025, tenue ce jeudi 31 juillet, Marianne Diokh, professeure de philosophie au lycée Sagata Djolof, a livré une réflexion approfondie sur le thème de cette édition : « Transformation humaniste de l’éducation à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle : enjeux, défis et perspectives ».
 
Dans son intervention, elle a plaidé pour une révision en profondeur de la politique éducative nationale, appelant notamment à la création d’une charte nationale pour la souveraineté numérique. Une mesure qui, selon elle, permettrait de tracer les contours d’une école nouvelle, apte à relever les défis de l’ère numérique.
 
« Nous avons l'impératif d'accompagner ce changement pour ne pas subir ces abyssales mutations en cours. Aussi, devons-nous adapter les cadres réglementaires et éthiques pour mieux réussir cette transformation ? Pour cela, il faut envisager la révision de notre politique éducative : la création d’une charte nationale pour la promotion d'une souveraineté numérique », a-t-elle déclaré. 

Bâtir un monde plus humain
Pour la professeure de philosophie, ces perspectives stratégiques dessinent les contours d'une école nouvelle apte à former des citoyens capables de faire face à l'incertitude par la pensée critique, l'audace créative. « C'est à cette école que nous devons aujourd'hui tendre en conjuguant intelligence humaine et intelligence artificielle dans une visée commune. Celle de bâtir un monde plus juste plus éclairé plus humain », a-t-elle soutenu.
 
En somme, dit-elle, la « réalisation d'une transformation véritablement humaniste de l'éducation exige une gouvernance cohérente fondée sur la synergie des actions de toutes les parties prenantes ».
 
Dans cette optique, la professeure a souligné que la transformation humaniste de l’éducation à l’ère du numérique et de l’IA doit s’appuyer, d’une part, sur la production, la diffusion et la mutualisation de contenus éducatifs de qualité, et d’autre part, sur leur visibilité et traçabilité numérique. Elle a également mis en avant l’importance d’une « gouvernance numérique efficace, intégrant les énergies renouvelables, pour renforcer la résilience du système ».
 
Enfin, Mme Diokh a plaidé pour l’instauration d’un système d’information et de gestion du secteur éducatif, afin de garantir la disponibilité de données fiables pour éclairer les décisions politiques. Cette transformation, dit-elle, en « lien avec le numérique et l'IA devrait préparer les jeunes Sénégalais aux métiers émergents et stimuler l’entreprenariat ».
 
 

Moussa Ndongo

Jeudi 31 Juillet 2025 18:48


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