Conseil constitutionnel : remettre de l’ordre dans le désordre



C’est l’occasion ou jamais. Le Conseil constitutionnel est la plus haute juridiction du pays. Des magistrats chevronnés ont la gouverne de cette cour. Qui, subitement, est passée au -devant de la scène, avec cette saugrenue affaire de supposée corruption sur deux magistrats de cette haute juridiction du pays. Le Conseil constitutionnel, la seule cour habilitée à valider ou invalider des candidatures à la présidentielle, est jeté en pâture.

Ce méli-mélo a donné l’occasion à des politiques dos au murs de vouloir s’amuser avec le droit. Une brèche dans laquelle se sont engouffrés « un prince et ses ouailles » pour reporter l’élection présidentielle. Qui était prévue pour ce 25 février. C’est dire que cette idée était déjà dans l’antichambre. Elle n’attendait que d’être introduite. Le Conseil constitutionnel quel que soit les circonstances, reste l’alpha et l’oméga des lois.

 Ce jeudi, 39 députés de Yewi Askanwi ont saisi le Conseil constitutionnel pour contester la loi constitutionnelle qui reporte l’élection présidentielle au 15 décembre de cette année. Ces magistrats pour laver leur honneur doivent saisir la main tendue des élus de Yewi afin de  mettre à nue ceux qui les clouent au pilori. Et qui s’égosillent à longueur de journée contre un préjudice infligé à « un exilé de candidat ».
 
 Le Conseil constitutionnel a, l’occasion ou jamais, de se réconcilier avec le peuple. Ces magistrats voués aux gémonies, taxés de tous les noms d’oiseau par une partie du peuple, doivent saisir cette occasion pour encaustiquer leur image. Aujourd’hui, le seul combat qui vaille pour ces sages, c’est de rompre avec les stigmates du contrôle des parrainages. Sinon, demain, risque de s'installer une chienlit.
 

Babou Diallo

Jeudi 8 Février 2024 20:27


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