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Côte d’Ivoire: de nouvelles mutineries éclatent dans plusieurs villes du pays

Une semaine après celles des soldats, de nouvelles mutineries ont éclaté ce mardi 17 janvier en Côte d’Ivoire, notamment à Bouaké et Yamoussoukro, la capitale, où des tirs ont fait deux morts.



 
L’épicentre des mutineries qui ont éclaté la semaine dernière se déplace à Yamoussoukro. Parties de Bouaké au centre du pays, on les pensait en passe d’être réglées suite à l’annonce du règlement des primes réclamées par les militaires. Ce sont maintenant pour l’essentiel les gendarmes qui réclament à leur tour des primes impayées.
Plus de 8 000 anciens rebelles intégrés dans l'armée et qui s'étaient mutinés au début du mois se sont vu accorder 12 millions de francs CFA chacun, soit un peu plus de 18 000 euros. Ceux qui n'étaient pas concernés veulent désormais la même chose.
Mais cette fois, les coups de feu entendus ne sont pas que des tirs de sommation. Les gendarmes mutins et les militaires qui ont touché leurs primes depuis lundi s’affrontent. Les soldats sont sortis dans les rues de Yamoussoukro dans la matinée. Ils ont pris le contrôle de deux commissariats, de la gendarmerie et de la préfecture de police avant de se diriger vers la garde républicaine. Les échanges de tirs ont fait au moins deux morts dans les rangs des mutins, indique un témoin, et des blessés des deux côtés.
Alors que le ministre de la Défense était à Abidjan en conseil de gouvernement, une délégation menée par le gouverneur de Yamoussoukro a tenté d’apaiser les choses. Accompagné de chefs religieux et d’autorités locales, il a rencontré ces nouveaux mutins à Zambakro, à l’école des forces armées ivoiriennes. Ces derniers se seraient engagés à faire taire les armes en attendant un émissaire du gouvernement. Dans la soirée le calme précaire était revenu dans la capitale administrative et les barrières avaient été levées.
Des affrontements ont également eu lieu dans la journée à Bouaké. Un tir à l’arme lourde y a été entendu dans la matinée dans le centre-ville. Mais pour le moment, impossible de dresser un bilan précis des victimes.
Les gendarmes ont également manifesté dans les villes de Dimbokro, de Man et Daloa, et même au camp commando d'Abobo à Abidjan en fin de journée, mais moins violemment. Ils se sont contentés de tirer en l’air et de bloquer les axes routiers.
  

Rfi.fr

Mercredi 18 Janvier 2017 - 07:49


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