Côte d'Ivoire : les autorités sont optimistes, les ONG s'inquiètent

Après les violences qui ont touché, tour à tour, les forces de sécurité ivoiriennes et des partisans de l'ancien président Gbagbo, le gouvernement ivoirien a affirmé ce lundi 20 août 2012 que le problème serait bientôt réglé. La Ligue ivoirienne des droits de l'Homme, de son côté, condamne les attaques, mais également les déclarations de la classe politique qui jetteraient de l'huile sur le feu.



Une femme salue un convoi de soldats des FRCI à Dabou, 50 km à l'ouest d'Abidjan, le 16 août 2012.
En Côte d'Ivoire, les autorités assurent avoir mis en place un dispositif sécuritaire qui permettra de déjouer de nouvelles attaques. Le ministre des Affaires étrangères ivoirien, Daniel Kablan Duncan, affirmait ce lundi 20 août à Abidjan que le pays n'était pas en danger. Il s'est aussi exprimé sur des extraditions d'exilés politiques ivoiriens au Ghana, sous le coup d'un mandat d'arrêt international.

Daniel Kablan Duncan, ministre ivoirien des Affaires étrangères: "Ce sont les derniers soubresauts de gens qui n'ont pas totalement compris que la période des affrontements est passée en Côte d'Ivoire, et que les Ivoiriens aspirent à la paix".

La Ligue ivoirienne des droits de l'homme (Lidho), de son côté, condamne les dernières violences qui ont touché à la fois les FRCI et les proches de l'ancien président Laurent Gbagbo. Dans ce contexte tendu, la Lidho appelle en particulier la classe politique à plus de retenue et de responsabilités dans ses discours. La lidho pointe en effet un retour des déclarations, dans les médias notamment, qui font l'apologie de la violence. Ces violences verbales ont été observées avant même l'attaque du camp de déplacés de Nahibly à l'ouest du pays, selon René Legré Hokou président de la Lidho.

René Legré Hokou, président de la Lidho: "C'est un jeu de ping-pong auquel nous assistons, qui a fini par exacerber la fibre violente chez chacun des partisans. Nous craignons qu'avec ce genre de discours nous n'en arrivions à ce que nous avons connu de pire dans cette crise".
Source: RFI

Charles Thialice SENGHOR

Mardi 21 Aout 2012 10:40


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