Côté gouvernement on a été pris de cours, hier après-midi, puisque l'annonce de la CPI est tombée en plein Conseil des ministres. De ce fait, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, est resté très prudent dans ses commentaires expliquant que les autorités ivoiriennes allaient se donner le temps de la réflexion pour étudier la demande de transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye.
A propos des termes, très sévères, utilisés par la CPI mettant en cause la capacité de la justice ivoirienne à conduire le procès de Simone Gbagbo, le porte-parole a répondu que l’appareil judiciaire récupéré par le gouvernement ivoirien, au sortir de la crise, était en lambeaux et que les autorités faisaient « le maximum de ce qu’elles pouvaient ».
Par ailleurs, Me Pierre Claver Ndri, l’avocat de Charles Blé Goudé, s’est dit surpris par la confirmation des charges retenues contre son client tout en répétant que le dossier, sur le fond était vide.
Concernant le cas Simone Gbagbo, il a rappelé que la Côte d'Ivoire s'était déjà saisie de la question et qu’un procès pour crime de sang à son encontre était programmé. Que, de ce fait, il convenait d’en attendre l’issue avant un éventuel transfèrement à La Haye.
S'il est un point sur lequel s'entendent, les deux parties antagonistes à Abidjan, c'est la capacité des tribunaux à juger ses ressortissants en Côte d'Ivoire tout aussi bien qu'à La Haye devant la CPI.