Les militaires ont été à nouveau attaqués près d’Abidjan, dans la ville de Dabou.
Les assaillants ont pris d’assaut, simultanément, la gendarmerie, la police, le camp militaire et surtout la prison de Dabou. Les prisonniers, qui étaient au nombre de 119 à l’intérieur de la prison, se sont tous évadés. Environ cinquante d’entre eux auraient été récupérés.
Selon des témoins, vers 23 heures, des tirs « très» nourris ont été entendus. L’Etat major de l’armée affirme que les militaires sont parvenus à repousser l’offensive et il assure que la situation est sous contrôle.
Toujours selon l’armée, il s’agit d’une soixantaine d’hommes qui ont attaqué la ville de Dabou qui se trouve à une cinquantaine de km d’Abidjan. Ces hommes ont bloqué la route qui relie Dabou à Abidjan pour pouvoir se disséminer dans ville. Ils ont bloqué la route avec un car et tué l’un des chauffeurs du véhicule.
Selon le commissaire de Dabou, les assaillants ont vidé le commissariat de police et pris deux Kalachnikov, des munitions ainsi que des tenues de militaires et de policiers ivoiriens.
Les militaires auraient procédé à une dizaine d’arrestations - les autres assaillants s'étant dispersés dans les environs. L’armée ivoirienne a aussitôt commencé son ratissage aux alentours de Dabou et notamment dans la presqu’île de Jacqueville.
Le dernier bilan fait état de deux assaillants tués, selon l’armée ivoirienne, et au moins de trois civils tués : le chauffeur du car et deux employés d’une boulangerie.
"Eviter la stigmatisation"
Ces violences, à Dabou, surviennent après une récente série d’attaques contre les militaires, à Abidjan et ses environs ainsi que dans l’Ouest du pays. Les autorités ivoiriennes accusent des miliciens et militaires partisans de l’ex-président Laurent Gabgbo. De son côté, le parti de l’ex-président, le Front populaire ivoirien (FPI) rejette ces allégations et réclame des enquêtes.
Pour René Legré, président de la LIDO – Ligue ivoirienne des droits de l’Homme – ces récentes attaques de camps militaires traduisent «un malaise persistant au sein des Forces de défense et de sécurité». Joint par RFI, il estime qu'il "faudrait qu'on évite une stigmatisation, rapide et facile, et qu'on arrive à une gestion plus sereine de cette crise de manière à ne pas stigmatiser un groupe particulier de la population".
René Legré appelle de ses vœux à des enquêtes rapides et impartiales pour faire la lumière sur ces attaques et il demande également une vraie réforme du système de défense afin que des milliers d’hommes armés ne soient pas laissés dans la nature comme c’est le cas actuellement.
Depuis bientôt deux semaines, la Côte d'Ivoire est secouée par une série d'attaques qui visent principalement des sites militaires.
Les autorités ivoiriennes privilégient la piste des sympathisants de l'ex-président Laurent Gbagbo, et ce pour plusieurs raisons. Il y a d'abord les interrogatoires menés sur les personnes arrêtées. Mais aussi ces lettres retrouvées sur les lieux de plusieurs attaques dans l'Ouest, signées par un certain Général Guerre, qui explique vouloir faire tomber Alassane Ouattara.
On peut aussi observer la concomitance de ces violences avec l'audience de confirmation des charges de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI). Sept casques bleus de l'ONU ont été tués dix jours avant le 18 juin, et le camp militaire d'Akouedo a été pris d'assaut une semaine avant le 13 août. Les comparutions de l'ancien président prévues à ces deux dates ont été repoussées, mais pour de nombreux analystes la coïncidence est troublante.
Selon les observateurs, une chose est sûre : certaines de ces attaques ont été réalisées grâce à la complicité de militaires. Deux principaux groupes au sein de l'armée se disent frustrés : les nombreux combattants ayant pris part à la bataille d'Abidjan en faveur d'Alassane Ouattara mais qui ne feront pas partie de la nouvelle armée – et les hommes ayant servi au temps de Laurent Gbagbo, dont beaucoup estiment aujourd'hui être victimes de discrimination par rapport aux soldats de l'ex-rébellion.
Source: RFI
Selon des témoins, vers 23 heures, des tirs « très» nourris ont été entendus. L’Etat major de l’armée affirme que les militaires sont parvenus à repousser l’offensive et il assure que la situation est sous contrôle.
Toujours selon l’armée, il s’agit d’une soixantaine d’hommes qui ont attaqué la ville de Dabou qui se trouve à une cinquantaine de km d’Abidjan. Ces hommes ont bloqué la route qui relie Dabou à Abidjan pour pouvoir se disséminer dans ville. Ils ont bloqué la route avec un car et tué l’un des chauffeurs du véhicule.
Selon le commissaire de Dabou, les assaillants ont vidé le commissariat de police et pris deux Kalachnikov, des munitions ainsi que des tenues de militaires et de policiers ivoiriens.
Les militaires auraient procédé à une dizaine d’arrestations - les autres assaillants s'étant dispersés dans les environs. L’armée ivoirienne a aussitôt commencé son ratissage aux alentours de Dabou et notamment dans la presqu’île de Jacqueville.
Le dernier bilan fait état de deux assaillants tués, selon l’armée ivoirienne, et au moins de trois civils tués : le chauffeur du car et deux employés d’une boulangerie.
"Eviter la stigmatisation"
Ces violences, à Dabou, surviennent après une récente série d’attaques contre les militaires, à Abidjan et ses environs ainsi que dans l’Ouest du pays. Les autorités ivoiriennes accusent des miliciens et militaires partisans de l’ex-président Laurent Gabgbo. De son côté, le parti de l’ex-président, le Front populaire ivoirien (FPI) rejette ces allégations et réclame des enquêtes.
Pour René Legré, président de la LIDO – Ligue ivoirienne des droits de l’Homme – ces récentes attaques de camps militaires traduisent «un malaise persistant au sein des Forces de défense et de sécurité». Joint par RFI, il estime qu'il "faudrait qu'on évite une stigmatisation, rapide et facile, et qu'on arrive à une gestion plus sereine de cette crise de manière à ne pas stigmatiser un groupe particulier de la population".
René Legré appelle de ses vœux à des enquêtes rapides et impartiales pour faire la lumière sur ces attaques et il demande également une vraie réforme du système de défense afin que des milliers d’hommes armés ne soient pas laissés dans la nature comme c’est le cas actuellement.
Depuis bientôt deux semaines, la Côte d'Ivoire est secouée par une série d'attaques qui visent principalement des sites militaires.
Les autorités ivoiriennes privilégient la piste des sympathisants de l'ex-président Laurent Gbagbo, et ce pour plusieurs raisons. Il y a d'abord les interrogatoires menés sur les personnes arrêtées. Mais aussi ces lettres retrouvées sur les lieux de plusieurs attaques dans l'Ouest, signées par un certain Général Guerre, qui explique vouloir faire tomber Alassane Ouattara.
On peut aussi observer la concomitance de ces violences avec l'audience de confirmation des charges de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI). Sept casques bleus de l'ONU ont été tués dix jours avant le 18 juin, et le camp militaire d'Akouedo a été pris d'assaut une semaine avant le 13 août. Les comparutions de l'ancien président prévues à ces deux dates ont été repoussées, mais pour de nombreux analystes la coïncidence est troublante.
Selon les observateurs, une chose est sûre : certaines de ces attaques ont été réalisées grâce à la complicité de militaires. Deux principaux groupes au sein de l'armée se disent frustrés : les nombreux combattants ayant pris part à la bataille d'Abidjan en faveur d'Alassane Ouattara mais qui ne feront pas partie de la nouvelle armée – et les hommes ayant servi au temps de Laurent Gbagbo, dont beaucoup estiment aujourd'hui être victimes de discrimination par rapport aux soldats de l'ex-rébellion.
Source: RFI