D'après des personnes proches du dossier, elle a subi une dizaine d'interrogatoires depuis le mois de juin dans sa résidence surveillée d'Odienné, dans le nord-ouest du pays. La date d'un procès devrait même bientôt être fixée, peut-être avant la fin de l'année.
Ces arguments vont-ils convaincre les magistrats de La Haye ? La Côte d'Ivoire a déjà transféré à la CPI deux figures de l'ancien régime, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, mais Alassane Ouattara a répété à plusieurs reprises son souhait que Simone Gbagbo soit jugée dans son pays. Autour du président ivoirien, on explique qu'envoyer devant la CPI une troisième personnalité du même camp - de surcroît une femme - pourrait être mal perçu sur le continent et plomberait encore plus la réconciliation nationale.