Dakar-Marrakech-Bissau: un réseau de trafic de drogue démantelé, les suspects placés en garde à vue



Des enquêteurs sénégalais et marocains ont démantelé, un vaste réseau de trafic de drogue reliant Marrakech (centre du Maroc), Dakar et Bissau, le 13 octobre dernier. L’opération, menée après une livraison piégée, a permis plusieurs arrestations à Yarakh et Pikine, dans la banlieue Dakaroise et la saisie de plus de 25 kilogrammes de cannabis. Les mises en cause ont été placés en garde à vue.

L’affaire a commencé à Marrakech où les autorités marocaines ont découvert en début octobre, six kilogrammes de cannabis dissimulés dans des chauffe-eau électriques. Un transporteur sénégalais, surpris par la découverte, a alerté la police, déclenchant une opération transfrontalière entre l' Ocrtis du Sénégal et le concours des services marocains, rapporte "Les ECHOS" dans sa parution de ce jeudi.

Les enquêteurs ont piégé la cargaison; la drogue a été remplacée par une matière inoffensive afin de suivre le réseau jusqu’à Dakar. Le 13 octobre, les policiers sénégalais sont intervenus à Yarakh, un quartier populaire de la capitale, pour arrêter B.D., un homme à la double nationalité sénégalaise et bissau-guinéenne, et deux complices qui ont tenté de récupérer le colis dans un entrepôt discret.

La descente s’est poursuivie à Pikine-Technopole, où les enquêteurs ont saisi 25 kilogrammes supplémentaires de cannabis, ainsi qu’une panoplie d’objets suspects : passeports africains et européens, cartes d’identité, chéquiers, cartes bancaires, cinq téléphones portables et deux véhicules. Ces éléments ont confirmé l’existence d’un réseau structuré bien implanté dans la sous-région.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le cerveau présumé du réseau serait B.L.T., basé en Guinée-Bissau, où il a coordonné le transport de la drogue, détaille le quotidien d'information.

Cette opération a illustré la coopération sécuritaire entre Dakar et Rabat. Face à la montée du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, les deux pays ont décidé d'unir leurs forces. Une collaboration saluée par plusieurs observateurs; elle a illustré "une volonté commune de briser les circuits mafieux qui profitent des failles frontalières". Un signal fort envoyé aux trafiquants : « Aucun pays ne peut lutter seul contre ce fléau », selon une source proche du dossier.

Entre ingéniosité criminelle et vigilance policière, cette affaire a démontré que la lutte contre le narcotrafic n'a pas connu de frontières et que le Sénégal a entendu jouer pleinement sa partition dans cette guerre silencieuse. D'ailleurs, les suspects sont placés en garde à vue et l'enquête se poursuit pour identifier d'autres complices, conclut la même source.

Ndeye khouredia Seck (stagiaire)

Jeudi 16 Octobre 2025 14:21


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