Dakar: les stigmates des émeutes restent visibles au lendemain des violents affrontements



C'est un homme habillé en t-shirt blanc, jean bleu, chaussures basket, balaie à la main qui accueille les visiteurs au niveau du rond-point Liberté 6. Brouette à côté, ce technicien de surface s'attelle à ramasser les grosses pierres, laissés par les manifestants, lundi. 

En effet, la station-service d'essence de Total Énergies a été visitée, lundi, par les manifestants. Quatre (4) ponts d'essence ont été détruits sous le regard impuissant de ces gérants. Sur place, les stigmates des émeutes restent visibles. Mais impossible de faire réagir  le propriétaire. Le gérant a clairement signifié à l'équipe de PressAfrik que « la société est structurée alors il ne peut pas parler sans l'autorisation de la direction ».

Du côté de Sacré-Cœur où le corbillard de la mosquée a pris feu, difficile de savoir ce qui s'est réellement passé.  Aucun témoin n'est prêt à donner sa version des faits. Un tour chez le  chef de quartier est resté vain. Puisque celui-ci ci s'est abstenu de tous commentaires sur les incidents. Silence radio.

Rappelons que de violentes manifestations ont éclaté lundi soir à la Cité Keur Gorgui avant de se répandre dans plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise, Dakar. En effet, des députés et membres de la plateforme F24, composés d'opposants voulaient rendre visite à Ousmane Sonko, en résidence surveillée selon eux. La gendarmerie qui était sur place a dû faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser les gens qui devenaient de plus en plus nombreux.

Pour exprimer leur colère, des jeunes de l'opposition s'en sont pris aux biens de l'État et aux membres du gouvernement. Plus d'une dizaine de véhicules ont été incendiés. Le ministre de l'intérieur, Antoine Diome a condamné ces violences, avant de promettre que force restera à la loi.

Fana CiSSE

Mercredi 31 Mai 2023 13:02


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