Assis dans le bureau exigu qu’il occupe depuis son retour au Rwanda le 6 septembre, Frank Habineza n’a qu’une idée en tête : ne pas renouveler l’échec de 2009 et rendre enfin légal le Parti démocratique vert qu’il préside. « Les élections parlementaires de l’année prochaine sont une opportunité, avance-t-il. Après deux ans, les membres du parti sont encore là. Nous pouvons revivre. C’est pourquoi je suis revenu. Pour voir si nous pouvions entrer au Parlement. »
Selon l’opposant, c’est une bagarre qui a éclaté le 30 octobre 2009 lors du congrès fondateur qui a annulé toutes les chances d’enregistrement de son parti : « Des gens ont jeté des chaises. On ne les connaissait pas. C’est ce qui s’est passé ce jour-là. Lorsque nous avons redemandé notre autorisation, le gouvernement a répondu qu’il nous la donnerait pas. »
En juillet 2010, le vice-président du Parti vert, André Kagwa Rwisereka, est retrouvé mort dans des circonstances encore non élucidées. Frank Habineza quitte alors le Rwanda pour la Suède.
De retour deux ans plus tard, il dit vouloir aller de l’avant : « Nous travaillons pour que des gens puissent avoir la liberté d’expression. Ce n’est pas facile et ça ne sera pas facile. Mais c’est notre but. Le président a répété à plusieurs reprises que le Rwanda n’était pas prêt pour la démocratie, mais nous, nous disons non. Nous sommes prêts pour la démocratie. »
Frank Habineza espère un enregistrement de son parti, fin décembre 2012.
Source: RFI