Dernière ligne droite pour le débat sur la loi d'amnistie à Madagascar

A Madagascar, la loi sur l’amnistie politique doit être finalisée dans une semaine, le 29 février – une date fixée par la troïka de la SADC, la Communauté de développement d’Afrique australe, en charge de la médiation dans la crise malgache. L’amnistie comme mesure d’apaisement est acceptée par tous, mais ses modalités font débat puisque de nombreux membres de la classe politique ont été condamnés par la justice – et parmi eux l’ancien président Marc Ravalomanana qui voudrait rentrer au pays et se présenter aux élections. A une semaine de la date butoir, les chances de voir cette loi adoptée à temps sont minces même si un projet de texte est déjà présenté.



Le projet de loi soumis aux membres du gouvernement prévoit une amnistie pour les actes commis entre les deux crises de 2002 et 2009. Ces actes doivent, bien sûr, être liés aux événements politiques. Le texte exclut les crimes de sang ce qui exclurait Marc Ravalomanana puisque l’ancien président a été condamné pour la mort de manifestants durant la crise de 2009.

Le texte doit faire des va-et-vient entre différentes institutions et entités. Son adoption par le Parlement dans une semaine semble aujourd’hui difficile.

Les événements ne prennent pas la tournure escomptée par les médiateurs de la SADC, qui non seulement demandaient que la loi d’amnistie soit finalisée avant fin février, mais aussi que le texte facilite le retour de l’ancien président.

Mercredi 22 février, les membres du bureau de liaison de la SADC, récemment installé à Antananarivo, ont procédé à des échanges avec plusieurs entités politiques mais la marge de manœuvre des médiateurs est limitée. Les modalités des mesures d’amnistie dépendront de la volonté des responsables politiques : plusieurs ministres ou parlementaires auront besoin de cette loi pour se présenter aux prochaines élections.
Source: RFI

Charles Thialice SENGHOR

Jeudi 23 Février 2012 08:48


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