Après plus d’un mois de paralysie dans les tribunaux, l’Entente SYTJUST – UNTJ (Syndicat des travailleurs de la justice-Union nationale des travailleurs de la justice) a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève, déclenché depuis le 18 juin 2025. Une décision prise « afin de donner une chance réelle aux négociations entamées avec le gouvernement », selon un communiqué parvenu à PressAfrik ce mercredi 6 août.
La suspension intervient à la suite de deux rencontres jugées « constructives » avec le ministre de la Fonction publique, tenues les 1er et 5 août derniers. « Ces échanges, marqués par une volonté d’apaisement, avaient déjà permis une première trêve les 4 et 5 août pour garantir l’accès des citoyens au service public de la Justice », lit-on sur la note.
Ainsi, l’Entente salue « l’esprit de responsabilité et d’ouverture » des travailleurs de la Justice, qui ont accepté de mettre fin à leur mouvement, « conscients du désarroi profond des populations privées de Justice durant quarante-cinq (45) jours ». Le document souligne que « cette écoute solidaire des souffrances de leurs concitoyens a été déterminante dans la décision de suspendre le mot d’ordre de grève à la première occasion favorable ».
Mais la trêve reste conditionnelle. Les syndicats interpellent directement l’État sur les conditions de travail des agents judiciaires, dénonçant les « multiples injustices subies par les femmes et les hommes qui, au quotidien, portent à bout de bras le service public de la Justice ». L’Entente rappelle que ces agents « méritent d’être placés au cœur des réformes engagées au Ministère de la Justice ».
Pour éviter une reprise du mouvement, elle exhorte le gouvernement à respecter « l’ensemble des engagements souscrits » et à répondre « de manière concrète aux revendications légitimes des travailleurs de la Justice ».