C’est à l’entrée du camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, que des diplomates représentant une trentaine de pays ont été visés par des tirs de soldats israéliens. Les diplomates ont aussitôt évacué les lieux. Le ministère des Affaires étrangères palestinien a diffusé une vidéo montrant deux personnes portant des uniformes de l'armée israélienne mettre en joue le groupe de diplomates, explique notre correspondante régionale, Amira Souilem.
Ces diplomates étaient invités par l’Autorité palestinienne pour voir de leurs propres yeux la dévastation en cours dans le nord de la Cisjordanie occupée où des habitations et infrastructures sont détruites au quotidien par l’armée israélienne. Selon des sources diplomatiques, des diplomates de Chine, du Japon et du Mexique ainsi que de plusieurs pays européens, dont la France, les Pays-Bas et la Roumanie participaient à cette visite. La visite a donc tourné court.
Israël parle de tirs de sommation
De son côté, l’armée israélienne a accusé les diplomates d’avoir dévié de l’itinéraire prévu initialement. Elle a précisé qu’il s’agissait de tirs de sommation et qu’elle allait prendre attache avec chacun des pays concernés par l’attaque de ce mercredi matin. « La délégation s'est écartée de l'itinéraire approuvé et est entrée dans une zone où elle n'était pas autorisée à se trouver », a affirmé l'armée dans un communiqué, « les soldats de l'armée israélienne opérant dans la zone ont tiré des coups de semonce pour les éloigner ». Elle a précisé « regretter les désagréments causés » et annoncé qu'elle s'entretiendrait « prochainement avec les diplomates ».
« C'était la dernière partie de la visite, et soudain nous avons entendu des coups de feu venant du camp » de réfugiés de Jénine, a déclaré à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat. « Ce n'était pas juste une ou deux fois. C'était comme des tirs répétés. C'est de la folie. Ce n'est pas normal », a-t-il ajouté.
Notre correspondante sur place, qui a suivi cette délégation lundi 19 mai à Tulkarem avait déjà été alertée avec la mention « si possible » dans le programme qui avait été donné, écrite en face de certaines étapes de la visite. « Camp de réfugiés de Tulkarem - Si possible. » Et dans les faits, cela n’a pas été possible. Il leur a été simplement possible de se poster à l’entrée du camp, pour des raisons de sécurité. Rapidement, des tanks de l’armée israélienne sont arrivés et ont klaxonné aux abords du point où la délégation et notre correspondante étaient. Tout le monde avait compris le message. Les Israéliens sont en terrain conquis à Jénine et tiennent à le faire savoir quitte à utiliser la force comme ce matin.
Le ministère palestinien dénonce « une violation flagrante et grave du droit international »
Dans un communiqué, le ministère palestinien condamne « dans les termes les plus fermes le crime odieux commis par les forces d'occupation israéliennes, qui a consisté à viser directement à balles réelles une délégation diplomatique accréditée auprès de l'État de Palestine » en visite « de terrain dans le gouvernorat de Jénine ». Il a dénoncé « une violation flagrante et grave du droit international ».
L'incident survient sur fond de pressions internationales accrues sur Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza, où de nombreux pays dénoncent l'intensification et l'élargissement de sa campagne militaire et les souffrances des civils, qui manquent de tout. « Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité », ont affirmé mardi les Affaires étrangères israéliennes.
Les pays concernés, dont la France, condamnent les tirs et demandent des comptes
La France, l’Italie, la Belgique et l’Espagne ont condamné ces tirs israéliens. L'Allemagne, l'Irlande, l'Égypte et la Turquie ont fait de même. Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani les a qualifiés de menaces « inacceptables ».
L’ambassadeur d’Israël à Rome a été convoqué. Le vice-consul italien Alessandro Tutino, « qui va bien » et avec lequel le ministre s'est entretenu, « se trouvait parmi les diplomates qui auraient été attaqués à coups d'armes à feu près du camp de réfugiés de Jénine ».
Ces diplomates étaient invités par l’Autorité palestinienne pour voir de leurs propres yeux la dévastation en cours dans le nord de la Cisjordanie occupée où des habitations et infrastructures sont détruites au quotidien par l’armée israélienne. Selon des sources diplomatiques, des diplomates de Chine, du Japon et du Mexique ainsi que de plusieurs pays européens, dont la France, les Pays-Bas et la Roumanie participaient à cette visite. La visite a donc tourné court.
Israël parle de tirs de sommation
De son côté, l’armée israélienne a accusé les diplomates d’avoir dévié de l’itinéraire prévu initialement. Elle a précisé qu’il s’agissait de tirs de sommation et qu’elle allait prendre attache avec chacun des pays concernés par l’attaque de ce mercredi matin. « La délégation s'est écartée de l'itinéraire approuvé et est entrée dans une zone où elle n'était pas autorisée à se trouver », a affirmé l'armée dans un communiqué, « les soldats de l'armée israélienne opérant dans la zone ont tiré des coups de semonce pour les éloigner ». Elle a précisé « regretter les désagréments causés » et annoncé qu'elle s'entretiendrait « prochainement avec les diplomates ».
« C'était la dernière partie de la visite, et soudain nous avons entendu des coups de feu venant du camp » de réfugiés de Jénine, a déclaré à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat. « Ce n'était pas juste une ou deux fois. C'était comme des tirs répétés. C'est de la folie. Ce n'est pas normal », a-t-il ajouté.
Notre correspondante sur place, qui a suivi cette délégation lundi 19 mai à Tulkarem avait déjà été alertée avec la mention « si possible » dans le programme qui avait été donné, écrite en face de certaines étapes de la visite. « Camp de réfugiés de Tulkarem - Si possible. » Et dans les faits, cela n’a pas été possible. Il leur a été simplement possible de se poster à l’entrée du camp, pour des raisons de sécurité. Rapidement, des tanks de l’armée israélienne sont arrivés et ont klaxonné aux abords du point où la délégation et notre correspondante étaient. Tout le monde avait compris le message. Les Israéliens sont en terrain conquis à Jénine et tiennent à le faire savoir quitte à utiliser la force comme ce matin.
Le ministère palestinien dénonce « une violation flagrante et grave du droit international »
Dans un communiqué, le ministère palestinien condamne « dans les termes les plus fermes le crime odieux commis par les forces d'occupation israéliennes, qui a consisté à viser directement à balles réelles une délégation diplomatique accréditée auprès de l'État de Palestine » en visite « de terrain dans le gouvernorat de Jénine ». Il a dénoncé « une violation flagrante et grave du droit international ».
L'incident survient sur fond de pressions internationales accrues sur Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza, où de nombreux pays dénoncent l'intensification et l'élargissement de sa campagne militaire et les souffrances des civils, qui manquent de tout. « Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité », ont affirmé mardi les Affaires étrangères israéliennes.
Les pays concernés, dont la France, condamnent les tirs et demandent des comptes
La France, l’Italie, la Belgique et l’Espagne ont condamné ces tirs israéliens. L'Allemagne, l'Irlande, l'Égypte et la Turquie ont fait de même. Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani les a qualifiés de menaces « inacceptables ».
L’ambassadeur d’Israël à Rome a été convoqué. Le vice-consul italien Alessandro Tutino, « qui va bien » et avec lequel le ministre s'est entretenu, « se trouvait parmi les diplomates qui auraient été attaqués à coups d'armes à feu près du camp de réfugiés de Jénine ».