Dialogue politique: Savoir raison garder



Qui a intérêt à la déstabilisation du Sénégal, la question mérite d’être posée, car tout indique dans les propos tenus par certains acteurs de notre vie politique qu’ils ne cherchaient nullement le dialogue.

En effet après avoir dénoncé le manque de volonté de dialogue du Président de la République du Sénégal depuis sa dernière élection en 2007, il est incompréhensible, voire irresponsable de la parts de certains, de vouloir imposer quelque chose qui ressemble plus à une conférence nationale qu’à un dialogue politique.

Oui il faut le dire clairement et même le dénoncer ,ce que l’opposition dite significative demande, ce n’est pas un dialogue politique, mais une conférence nationale à l’instar des assises dites nationales qu’elle a tenue sans la participation de la majorité présidentielle.

Maintenant que le Président de la République tend la main, pourquoi vouloir imposer autre chose qu’un dialogue politique, c’est refuser cette main tendue et dans ce cas, le courage politique aurait été de l’assumer.

Les différents participants aux « Assises Nationales », n’étaient pas tous des politiques, alors pourquoi, la prise en compte de ses conclusions serait le préalable de toute acceptation de dialogue.

Mesdames, Messieurs de l’opposition dite significative, ne vous laissez pas entrainer sur ce terrain par les ennemis du Sénégal, ceux-ci se sont en effet donnés pour mission la déstabilisation de notre nation, par disent ils dans leur délires une révolution.

Je m’adresse plus particulièrement à Messieurs Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, cette nation dont vous avez contribué à construire les fondements et fondamentaux, sous le magistère des Présidents Senghor et Diouf, ne la laissez pas entrainer dans les abimes de l’incertitude.

Le Président Abdoulaye Wade, alors leader de l’opposition dans les années quatre vingt dix, n’a jamais accepté de suivre, ceux qui voulaient qu’une conférence nationale se tienne dans notre pays à tout prix, quitte à l’entrainer dans le chaos, ce devoir de mémoire s’impose à vous.

Le Président Abdoulaye Wade a appelé à un dialogue politique, laissons ce dialogue être d’abord politique, redonnez vous la main, parlez de tout ce que vous voudrez, mais dans un cadre strictement politique et le Sénégal sortira de nouveau vainqueur.

Ceux qui pour des raisons de stratégies ne veulent pas laisser en rade leurs alliés de la société civile, qui pensent ils, leur ont fait gagner les dernières élections locales devraient savoir raison garder.

La société civile devrait en théorie comme la presse, avoir un rôle d’arbitrage de notre société, lorsqu’elle constate des dérives dans un camp comme dans l’autre.

L’opposition et le pouvoir jouant chacun son rôle, malheureusement depuis quelques temps dans notre pays, il est devenu de mode d’être contre le régime dit de l’alternance.

La société civile au Sénégal est devenue un raccourci pour tous ceux qui ont peur du militantisme politique, mais veulent peser sur le devenir de notre nation, de ce fait ils se mettent à la remorque du pouvoir ou de l’opposition, selon le sens du vent et de l’opinion pour accéder à des postes de responsabilité, maintenant ou plus tard.

Souvenez-vous de la frénésie du lendemain de l’alternance politique de mars 2000, tous ceux qui se bousculaient sur les feuilles de demandes d’audience du nouveau Chef de l’Etat.

L’ensemble de ces personnes frustrées ne pas avoir été associé, sont aujourd’hui dans les rangs de cette dite société civile, si vous cherchez bien, elles étaient toutes aux « Assises Nationales ».

L’opposition dite significative doit savoir raison garder et ne pas exiger d’aller à des négociations politiques, avec des personnes qui ont souvent des comptes d’intérêts personnels à solder.

Encore une fois, le Président de la République a appelé à un dialogue avec les leaders politique de l’opposition dite significative, si cette opposition n’en veut pas elle se doit de l’assumer aux yeux de l’opinion nationale et internationale.

Mais elle ne peut assurément pas se réfugier derrière les conclusions d’une réunion, « Assises Nationales », dont même la tenue était contestée par le camp de la majorité présidentielle.

La société civile ainsi que les média, devraient pour une fois se mettre au dessus de la mêlée politique, jouer un rôle de modérateur et empêcher les apprentis pyromanes de jouer avec le feu dans notre pays.

L’opinion silencieuse, le patronat, les syndicats, les représentations diplomatiques, les leaders d’opinion devraient exiger que ce dialogue politique se tienne, dans l’intérêt du Sénégal et remettre ainsi ce pays au travail.

Vieux Aidara
Directeur Général de Canal Info News
vieuxaidara@canalinfonews.com

Vieux Aïdara

Vendredi 19 Juin 2009 13:10


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