Diéry BA, cadre de la SDE : « Le fait que nous dépendions de la SENELEC peut aussi être source d’autres désagréments comme celui que nous avons vécu »

La rareté du liquide précieux qui a assoiffé une vingtaine de jours les populations de Dakar et environs a été l’occasion pour la Sénégalaise des Eaux (SDE) qui a en charge la distribution de l’eau de tirer ses trois leçons allant de questions essentielles sur la fameuse pièce de Keur Momar Sarr « en acier pas du tout conventionnelle », de la « capacité de mobilisation des acteurs pour juguler le cataclysme dès le premier jour ». Toutefois, l’actualité est, selon Diéry BA, un cadre de la SDE, comment faire pour avoir « une alimentation en énergie alternative ». « Le fait que la SDE dépende de la SENELEC peut aussi être source d’autres désagréments comme celui que nous avons vécu », prévient-il.



Pour ce cadre de la SDE au cœur de la pénurie d’eau qui a secoué le pays ces vingt derniers jours, le constat est là.

« Il y a beaucoup d’enseignements à tirer et à temps opportun les principaux acteurs vont se réunir autour d’une table pour le faire avec une voix autorisée. En ce qui nous concerne nous cadres de la SDE, on retient trois. Le premier, c’est à propos de la pièce qui nous a valu cette pénurie ? C’est une pièce un peu en acier pas conventionnelle parce que fabriquée sur mesure. Je crois qu’aujourd’hui, tout le monde peut être d’accord pour dire qu’à l’avenir il faut les substituer des pièces en fonte, des pièces standard assemblées par boulonnage et non par soudure. De plus, ce genre de pièces standard, on peut s’en approvisionner et les mettre en stock.

Le deuxième enseignement, nous avons pu apprécier la capacité de mobilisation de l’ensemble des acteurs parce dès le premier jour, tout le monde s’est mis du côté de la SDE pour essayer de juguler cet incident dans les meilleurs délais. Parmi tous ces acteurs, la SONES,...les autres composantes du ministère de l’hydraulique qui ont mis tous leurs moyens à la disposition de la SDE notamment toutes les citernes de l’hydraulique du Sénégal », dit le cadre qui poursuit.

« Pour nous, c’est une crise qui peut être assimilée quand même à une crise de croissance par rapport à tout le vécu du secteur. Il y a plus de 40 ans en 1971, la décision avait été prise d’alimenter Dakar à partir du Lac de Guiers avec des installations. C’est seulement plus de 40 ans après que les premiers toussotements de cette solution sont constatés. De toute évidence, c’est une option qui a bien marché ».

Et Diéry BA de prévenir que « l’actualité est comment faire pour attirer à Dakar une autonomie au moins partielle dans son alimentation en eau avec notamment une source d’eau locale dans la région mais aussi une alimentation en énergie alternative parce qu’aujourd’hui, le fait que la SDE dépende de la SENELEC peut aussi être source d’autres désagréments comme celui que nous avons vécu » sur les ondes de la Rfm où il confirme que la commande d’une pièce est faite » mais « théoriquement la réparation faite aujourd’hui peut durer plusieures années ».

Dié BA

Mercredi 2 Octobre 2013 15:23


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