Direct procès Karim : « J’assume mais je ne me reproche rien », Aliou Samba Diassé



Après le retour de l’électricité qui a par ailleurs sonné la fin du bras de fer entre la défense de Karim et Cie et les avocats de la partie civile sur la présentation de nouvelles preuves, Aliou Samba Diassé, l’un des co-prévenus dans le cadre du dossier en cours depuis le 31 juillet dernier à la salle 4 du Palais de Justice, est à la barre. 


Les questions tournant autour d’ABS Corporate, le Substitut du Procureur spécial, Antoine Félix Diome ouvre les débats. Il s’intéresse à l’adresse de la société à savoir si cette dernière pouvait être logée à l’aéroport Léopold Sédar Senghor (LSS). Le Substitut du Procureur ne manque pas de brandir un document comme preuve. Le conseil d’Aliou Samba Diassé de réagir au quart de tour. « On est pas dans une séance de magie… », tonne Me Ousmane Seye qui demande à son client de ne pas répondre à la question. Conseil suivi par Aliou Samba Diassé.
 

Ce sont sur ces entrefaites que Me Simon Ndiaye de la partie civile continue l’interrogatoire que le conseil axe sur une des actionnaires d’ABS, Fatou Babou. Ce que confirme le co-prévenu qui indique la connaître depuis plus de dix (10) ans. Et ayant confiance en elle, il lui a demandé de porter des actions dans ladite société. Me Ndiaye revient à la charge pour lire les dires de la propre dame, Fatou Babou qui dit avoir été trompé et avoir signé sans savoir ce dont il était question.


«J’aimerai un jour avoir en face de moi, Fatou Babou pour savoir en quoi j’avais trahi sa confiance », déclare Aliou Samba Diassé qui martèle : «Elle n’est pas illettrée. Elle savait bien ce qu’elle faisait. J’ai demandé un service à quelqu’un qui m’a aidé en toute lucidité».
«Cela fait deux (2) ans que je souffre, je suis malade et je n’arrive pas à me soigner mais j’assume » car « je ne me reproche rien du tout », enfonce Aliou Samba Diassé qui dit: "Je ne comprends rien à rien à ce qui se passe". Le principal maintenant selon ces propres termes, est de sortir de cette situation avant de penser à ce qu'il aurait ou n'aurait pas dû faire. Me Aly Fall à la charge, s’intéresse à la date de création d’ABS et de l’avis d’appel d’offres. Processus effectués en juillet 2002. La coïncidence n’est pas troublante, c’est même normal, répond le co-prévenu qui précise que sans même l’aéroport LSS, ABS aurait existé. 


Le présumé complice de Karim dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis parle de plus de 600 millions de crédit qui ont permis de régler les fournisseurs, d'avoir un peu d’argent pour la bonne marche de la société. A la question, "combien avez-vous gagné depuis 2003 ?" de Me Aly Fall, Aliou Samba Diassé refuse de parler chiffres.  "J'ai gagné beaucoup d'expérience,...mais si j'ai gagné 100 ou 0 franc ou si j'ai perdu de l'argent, je ne peux le dire". Aliou Samba Diassé précise s'être enrichi dans la vente d'encens. 






Dié BA

Jeudi 18 Septembre 2014 13:59


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