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Disparition de casques bleus en RDC: les Maï Maï Apa Na Pale suspectés

Deux casques bleus sont toujours portés disparus en République démocratique du Congo suite à une attaque vendredi dernier 11 mai dans la province du Tanganyika. Ces deux soldats béninois étaient à bord d'un convoi de deux véhicules avec une dizaine d'autres casques bleus quand ils ont été attaqués par des Maï Maï. Mais à l'heure actuelle, la Monusco dit se concentrer sur les opérations de recherche, en attendant de pouvoir en savoir plus dans sur les circonstances de cette attaque et d'identifier ses auteurs. Mais selon les informations recueillies par RFI, il pourrait s'agir d'une coalition de groupe Maï Maï qui du Sud Kivu au Tanganyika en passant par le Maniema s'en prend aux forces de sécurité congolaises, comme à la Monusco.



Selon la société civile du Tanganyika, ce sont quelque 500 combattants Maï Maï qui ont fondu vendredi dernier sur une petite patrouille de casques bleus lourdement armée, prenant leurs armes et abandonnant les véhicules. « Ce nombre nous paraît exagéré », explique une source onusienne.

Les principaux suspects, ce sont les Maï Maï Apa Na Pale qui depuis octobre 2017 harcèlent les forces de sécurité dans le territoire de Nyunzu au Tanganyika. A sa tête, un ancien Maï Maï de la rébellion RCD, ex-major de l'armée congolaise. Le major Mundosi a fait défection des FARDC en juillet. C'est cet officier Twa qui aurait réussi à coaliser des miliciens Twas comme lui qui jusqu'ici s'opposaient aux Lubas, plus qu'à l'armée congolaise.

Mais les Apa Na Pale ont été créés, sont soutenus ou coalisés, selon les versions, avec deux autres groupes, les plus actifs dans leurs provinces respectives, les Maï Maï Malaika au Maniema (qui avaient pris plusieurs localités depuis août dernier dont Kabambare) et les Maï Maï Yakutumba au Sud Kivu qui avaient tenté de prendre Uvira.

C'est sans doute en coalisant leurs forces que ces Maï Maï ont attaqué les casques bleus vendredi. Ces trois groupes font aujourd'hui partie de la CNPSC, la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo, qui s'attaque essentiellement aux symboles de l'Etat, se dit hostile au maintien au pouvoir de Joseph Kabila depuis 2016 et qui depuis l'intervention de la Monusco à Uvira pour sauver la ville, estime que la mission de maintien de la paix est aujourd'hui complice du régime.


Rfi.fr

Mercredi 16 Mai 2018 - 11:49


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