Droits humains en Gambie : les acteurs dressent un bilan négatif et comptent faire face à Yahya Djammeh

Œuvrer pour la restauration des droits humains en Gambie, c’est le plan d’action entamé par la « Coalition pour les droits humains en Gambie » qui organisait ce jeudi un panel au centre d’Enseignement à Distance (CED) de Dakar. Une occasion saisie par les acteurs pour faire part du bilan négatif des droits humains en Gambie, avant d’envisager de faire face au président Yahya Djammeh.



 
C’est en présence de la presse sénégalaise, de celle gambienne et des ressortissants gambiens que les membres de la coalition pour les droits humains ont dressé un bilan « négatif ». En effet, dans son exposé, le juriste, Bruno Merzan a détecté bon nombre de points négatifs « dans chacun des types de droits en Gambie ». Indiquant que l’une des entraves majeures pour les droits de l’homme en Gambie est la Constitution du pays elle-même, « la constitution est la loi suprême et toute autre loi lui est inférieure », a-t-il renseigné. Ce qui, poursuit-il, a entrainé un problème avec les traités internationaux car les conventions internationales étant non ratifiées par l’Etat gambien.
 
Par ailleurs, le refus de soumission du gouvernement de Yahya Djammeh aux rapports périodiques, la signalisation de cas de violations par la CEDEAO, les représailles de coup d’Etat en 2006 et 2009, l’acharnement à la presse, le blocage de sites internet, la présence d’agents secrets  dans l’étendue du pays et les tortures physiques sont entre autres maux soulevés par M. Merzan.
 
Pour sa part, Oumar Diallo de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) qui voit l’impossibilité de bâtir la paix, la stabilité et le développement sans passer par le respect des droits de l’homme, affirme que la Commission internationale qui « ne réagit pas face à cette situation est complice ». Promettant de faire en sorte que l’Union Africaine et la CEDEAO s’imprègnent dans cette lutte, M. Diallo conclut en indiquant que leur seul « adversaire » reste le « gouvernement gambien » et « le président gambien ». Des stratégies pour les plaidoyers sont élaborées pour faire face aux violations des droits humains.
 

Mamadou Sakhir Ndiaye

Vendredi 20 Juillet 2012 05:00


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