Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES), section Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), alerte sur de « graves dysfonctionnements persistants » qui minent le fonctionnement de l’institution. Dans un communiqué daté du 19 septembre 2025, la section syndicale a dénoncé une série de problèmes qui, selon elle, compromettent la mission essentielle de l’ARP : garantir la qualité, l’efficacité et la sécurité des médicaments mis à la disposition des populations.
Parmi les difficultés soulevées, le syndicat cite le retard récurrent dans le paiement des salaires et primes, précisant que « les salaires du mois d’août ne sont toujours pas payés ». Les syndicalistes dénoncent également des nominations fondées sur le clientélisme, l’appartenance familiale ou partisane, ainsi que des recrutements massifs jugés de complaisance, qui auraient fait passer les effectifs de l’agence de près de 150 à plus de 200 agents en moins d’un an, « sans ressources financières additionnelles », compromettant ainsi la viabilité de la structure.
Le SAMES section ARP fustige en outre des mutations abusives et injustifiées visant des pharmaciens inspecteurs, analystes et points focaux qui avaient contribué à « l’atteinte du niveau de maturité 3 » de l’agence. Le communiqué pointe également l’affectation de personnel dans les pôles régionaux « sans mesures d’accompagnement », notamment l’absence de primes d’éloignement et de conditions de travail adéquates.
Les syndicalistes affirment par ailleurs que « des intimidations et menaces de mutation viseraient certains membres du syndicat. » Face à cette situation, le SAMES section ARP en appelle aux autorités compétentes afin qu’elles prennent « toute la mesure de cette situation » et engagent des solutions rapides pour rétablir un fonctionnement normal de l’ARP.