Education : Les pays africains partagent les mêmes maux.

Le Sénégal n’est pas le seul pays qui enregistre des problèmes dans le secteur de l’Education. En effet, la plupart des pays africains sont confrontés à d’énormes obstacles pour atteindre les objectifs qu’ils s’étaient assignés en ce qui concerne les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) prévu en 2015.



Le Mali, le Sénégal, le Burkina, le Niger, le Bénin pour ne citer que cela ne pourront pas atteindre leurs objectifs en matière d’éducation d’ici 5 ans. C’est en quelques sortes ce qui est ressorti de la rencontre des acteurs du Programme de Développement des Réseaux pour l’Education en Afrique de l’Ouest (PRODERE-AO). Cette structure a pour objectif principal la réalisation des objectifs d’éducation pour tous et toutes en s’appuyant sur les orientations et politiques nationales menées en matière d’éducation dans chacun des pays retenus.

Néanmoins le constat a été le même dans les cinq pays présents lors de la rencontre. Des obstacles liés à la pauvreté, au système élaboré par les Etats ainsi qu’aux partenaires intervenant dans ce domaine ont été mis en exergue. De l’avis du représentant du Mali, la qualité reste à revoir dans son pays mais aussi la privatisation car selon lui, le Mali a un taux de scolarisation de 78% mais la majorité est dans le secteur privé ce qui est anormal.

Pour le représentant du Bénin, les secteurs formels et informels ne sont pas logés à la même enseigne. Le dernier qui est très important est laissé en rade et ne bénéficie même pas de 1% du budget destiné à l’éducation. Ce qui entrave, pour lui, l’atteinte des objectifs. Le Niger souffre de ses infrastructures mais comme les autres pays, de la qualité de son éducation car son représentant a affirmé qu' "il y a plus de contractuels que de titulaires". A cela s’ajoute la pauvreté, un élément essentiel qui freine considérablement l’atteinte des OMD, de l’avis des délégués des pays africains.

Le Sénégal n’échappe pas à la règle. Son système éducatif est confronté à d’énormes maux qu’ils essaient de solutionner. En effet, le président de la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique (COSYDEP), M. Cheikh Mbow estime qu' "on ne peut pas atteindre les OMD si le secteur informel est marginalisé et si on ne propose pas un autre système aux zones réfractaires à ce type d’enseignement".
Le problème du respect du quantum horaire a été aussi soulevé de même que la qualité du personnel enseignant.

Marième FAYE

Jeudi 22 Avril 2010 06:01


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