Emotion au 1e REG après la mort de l'adjudant-chef Nikolic au Mali

Lundi, jour symbolique du 14 juillet, un neuvième soldat français était tué au Mali. L'adjudant-chef Nikolic, sapeur légionnaire, a été mortellement blessé au cours d'un attentat-suicide. Aujourd'hui, son régiment se souvient d'un homme d'expérience et de camaraderie.



L'adjudant-chef Dejvid Nikolic, sur une photo prise par l'armée française. SIRPAT

L’adjudant-chef Dejvid Nikolic participait à une opération de reconnaissance à 100km au nord de la ville de Gao quand son groupe a été victime d’une attaque-suicide. Les soldats ont été attaqués à l’aide d’une voiture truffée d’explosifs. Sept hommes ont été blessés, dont trois grièvement. L'un d'eux a succombé à ses blessures, le sous-officier Nikolic, mortellement touché au dos par un éclat.

Il était affecté au 1er régiment étranger du génie (1e REG) de Laudun-L’Ardoise, dans le Gard. Âgé de 45 ans, ses pairs le qualifient d'« excellent camarade » et d'« homme d’expérience ». Avec 25 ans de légion à son actif, Dejvid Nikolic en était à sa huitième opération extérieure.

Émotion au régiment

Le régiment pleure avant tout la perte d’un bon camarade. Le major Patrice Bourseul connaissait bien Dejvid Nikolic et refuse encore d’évoquer sa mémoire au passé : « C'est un sous-officier très apprécié pour ses compétences et sa camaraderie. J'ai été dans la même section que lui en 1998, à Djibouti. C'est un camarade formidable. Toujours prêt à vous épauler, à vous aider quand vous avez besoin d'un peu de sous, ou quoi que ce soit. »

Des missions à Djibouti, mais aussi au Liban ou encore en Afghanistan, à trois reprises. Ce régiment de la Légion perd également un homme d’expérience. Ce sous-officier, après bientôt vingt-six années de service, était devenu expert en engins explosifs improvisés.

D’après le major Bourseul, il n’avait jamais oublié les risques inhérents à ses missions. « Il a choisi le métier qu'il faisait. Il a choisi la Légion. Il a choisi d'aller en opération, insiste ce dernier. C'est le risque. On l'accepte, même si dans notre for intérieur, même si on fait quelque chose de dangereux, on ne pense jamais que ça peut nous arriver à nous. »

C’est la première fois qu’un militaire français est tué au Mali dans une attaque-suicide.

Source : Rfi.fr
 



Mercredi 16 Juillet 2014 09:36


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