En France, une rentrée parlementaire au pas de charge face à la crise

Ouverture ce mardi 11 septembre de la session extraordinaire du Parlement. Mis sous pression par la flambée du chômage, députés et sénateurs effectuent ce matin leur rentrée plus tôt que prévu afin d'adopter au plus vite la loi sur les emplois d'avenir pour les jeunes et les mesures encourageant le logement social.



Plus de trois millions de chômeurs en France, « il n'y a donc pas de temps à perdre. Il faut passer à l'action », souligne un ministre. Voilà dans quel état d'esprit sénateurs et députés effectuent ce matin une rentrée anticipée, les premiers pour se pencher sur le logement social et les députés, eux, pour débattre de la mise en oeuvre d'environ 150 000 emplois d'avenir.

Le débat s'annonce difficile tant l'opposition est vent debout contre ces emplois aidés. C'est « l'exact contraire de ce qu'il faudrait faire », martèle le patron de l’UMP. Pour  Jean-François Copé en effet, « les emplois jeunes sont en réalité de la poudre aux yeux, à la fois parce qu’ils évacuent par définition tous les jeunes qui n’en bénéficieront pas et qui sont extrêmement nombreux. Deuxièmement, ce sont des faux-vrais contrats parce qu’ils sont pour une période limitée et il n’y a pas de formation. Et tout le monde sait qu’ils sont financés sur l’aide publique pour des montants très importants. Nous n’avons pas le premier euro pour [les] financer - un milliard et demi- alors que dans le même temps il n’y a rien pour la création d’emploi en entreprise. C’est très exactement l’inverse de ce qu’il faut faire. »

Les députés UMP dans leur grande majorité voteront contre les emplois d'avenir. Qu'à cela ne tienne, avec une majorité dans les deux Chambres, le gouvernement entend mettre en œuvre les emplois d’avenir au plus vite dès le 1er novembre prochain.
 

RFI

Mamadou Sakhir Ndiaye

Mardi 11 Septembre 2012 12:47


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